EUROPIONNERS 2006 EU HUB!*Pour que l'Europe, en tant qu’acteur mondial, ne soit pas lointaine des europĂ©ens. *Devise:"In varietate concordia"(latin: Unie dans la diversitĂ©).*Unie dans la diversitĂ©: l'Union EuropĂ©enne (UE) se compose de 27 pays europĂ©ens qui partagent les mĂȘmes valeurs dĂ©mocratiques et se sont engagĂ©s Ă  travailler ensemble pour la paix et la prospĂ©ritĂ©.
Saviez-vous que certaines piĂšces de 2 euros valent bien plus que leur valeur faciale ? Plusieurs d'entre elles peuvent rapporter plusieurs centaines d'euros. Vous avez peut-ĂȘtre un trĂ©sor dans votre porte-monnaie. Certaines piĂšces de 2 euros sont spĂ©ciales, comme le rapporte le site spĂ©cialisĂ© Info Collection. Lorsqu’elles contiennent une erreur, ou si elles sont issues d’un tirage de piĂšces commĂ©moratives, elles valent bien plus que 2 euros. Regardez de plus prĂšs, peut-ĂȘtre que vous en possĂ©dez une. Quelle est la valeur des piĂšces de 2 euros rares ? Le prix des piĂšces de deux euros rares est variable en fonction de l’origine, de l’annĂ©e et de l’état de la piĂšce. Selon Info Collection, leur valeur peut aller de trois euros Ă  plus de 1000 euros comme c’est le cas pour la piĂšce monĂ©gasque de 2007, tirĂ©e Ă  20 000 exemplaires Ă  l’occasion du 25e anniversaire du dĂ©cĂšs de Grace Kelly. Quelles sont les piĂšces de 2 euros rares qui valent cher ? Une piĂšce de 2 euros d’Allemagne trĂšs prisĂ©e C’est insolite, mais savez-vous que les 30 000 piĂšces de deux euros allemandes frappĂ©es en 2008 peuvent valoir plusieurs centaines d’euros en raison d’une erreur ? Les frontiĂšres des pays de l’Union europĂ©enne n’y avaient pas Ă©tĂ© tracĂ©es ! Cette piĂšce rare est devenue trĂšs prisĂ©e par les collectionneurs. Les piĂšces de 2 euros de Monaco Les piĂšces monĂ©gasques sont rares et celles frappĂ©es en 2001, 2003, 2009, 2010, 2011 et 2012 sont les plus recherchĂ©es. Leur valeur varie de 10 Ă  plus de 100 euros pour celle de 2010. Notez que ces piĂšces ont peu circulĂ©, et sont donc plutĂŽt vendues neuves. Une autre piĂšce de deux euros monĂ©gasque est Ă©galement trĂšs prisĂ©e des collectionneurs, il s’agit de la piĂšce frappĂ©e en 2007 pour commĂ©morer les 25 ans de la disparition de Grace Kelly. Cette piĂšce, oĂč figure le visage de la princesse, se vend Ă  plus de 2000, voire 3000 euros comme le rapporte le site Monnaie Magazine. Les piĂšces de 2 euros de Finlande Les premiers euros finlandais jusqu’en 2004 sont Ă©galement prisĂ©s des collectionneurs et valent plus que leur valeur faciale. Les piĂšces de 2 euros du Vatican Certains pays ou Ă©tats ont des piĂšces de grande valeur, c’est le cas pour les piĂšces de deux euros du Vatican, notamment celles des premiĂšres annĂ©es dont 2022, 2033 et 2004 qui valent une centaine d’euros en moyenne. Les piĂšces datant d’aprĂšs 2005 valent entre 30 et 40 euros. Notez toutefois que ces piĂšces sont difficiles Ă  trouver. Les piĂšces de 2 euros de Saint-Marin Les piĂšces de Saint-Marin sont rares et leur valeur est estimĂ©e Ă  20 euros pour les annĂ©es 2003, 2004, 2007, 2008, 2009 et 2010. Celles de 2011 et 2012 valent cinq euros. Les piĂšces de 2 euros de GrĂšce Les piĂšces grecques rares ont Ă©galement une valeur supĂ©rieure Ă  leur valeur faciale, c’est notamment le cas des piĂšces de 2004 et de 2007 qui valent environ quatre euros. Les piĂšces de 2 euros de Lettonie Les piĂšces lettones neuves valent trois euros. Notez Ă©galement que la piĂšce de deux euros des Pays-Bas datant de 1999 avec le portrait de la reine Beatrix vaut trois euros. Quelle est la valeur des piĂšces de 2 euros commĂ©moratives françaises ? Les piĂšces commĂ©moratives de deux euros françaises valent en gĂ©nĂ©ral entre trois et 10 euros si elles sont neuves. Voici celles qui valent le plus cher selon Info Collection La piĂšce TraitĂ© de Rome » de 2007 qui est la premiĂšre piĂšce française commĂ©morative de 2 euros, sa cote est de 5 euros en trĂšs bon Ă©tat La piĂšce de 2 euros de l’Euro 2016 en couleur est cotĂ©e Ă  15 euros la version non colorĂ©e vaut 3 Ă  4 euros La piĂšce de 2 euros François Mitterrand de 2016 en coffret Belle Ă©preuve et seulement le coffret Belle Epreuve est estimĂ©e Ă  20 euros La piĂšce de 2 euros commĂ©morant la mort de Rodin en 2017 vaut 20 euros en coffret Belle Epreuve et 30 euros en Coffret Trio. Sans coffret, la piĂšce vaut 2 Ă  3 euros. OĂč vendre vos piĂšces de 2 euros rares ? Si vous possĂ©dez l’une de ces piĂšces, vous pouvez la revendre sur les sites internet eBay, Rakuten Shopping, Numiscorner un site spĂ©cialisĂ© dans la monnaie, ou encore Catawiki et Delcampe. Vous les vendrez Ă  des acheteurs de France et d’ailleurs. Certains sites proposent mĂȘme une option de vente aux enchĂšres grĂące Ă  laquelle vous pouvez cĂ©der votre trouvaille au plus offrant. Comment savoir si ma piĂšce de 2 euros a de la valeur ? Le mieux est de se rendre dans un magasin numismatique oĂč un expert estimera la valeur de votre piĂšce et pourra vous la racheter. Ce dernier sera plus Ă  mĂȘme de dĂ©terminer sa valeur comme nous le confie Olivier Goujon, numismate. Certains dĂ©tails sont tellement prĂ©cis qu’ils ne peuvent ĂȘtre Ă©valuĂ©s que par un collectionneur » affirme-t-il. Il conseille d’aller voir au moins deux professionnels diffĂ©rents afin de s’assurer de leur sĂ©rieux car le marchĂ© est complĂštement libre et concurrentiel ». A lire aussi – Ces piĂšces de 1 centime qui valent trĂšs cher – Ces piĂšces de 20 centimes qui valent trĂšs cher – Il vous reste des piĂšces en francs ? Elles ont encore de la valeur ! – Ces anciens billets de 20 francs valent trĂšs cher !
LespiĂšces en euros fautĂ©es, les erreurs de frappes sur les monnaies, valeur et cotation selon le dĂ©faut: les euros fautĂ©s 2 € commĂ©morative 2008 Les 10 piĂšces 2 € euro commĂ©moratives 2008 pour les pays de la zone euro. Toutes les
PubliĂ© le 28/06/2008 Ă  2046 La piĂšce de 2 euros dessinĂ©e par Philippe Starck sera Ă©ditĂ©e Ă  20 millions d'exemplaires. AP Bercy a lancĂ©, Ă  sa maniĂšre, la prĂ©sidence française de l'Europe. Dans la derniĂšre usine logĂ©e en plein cƓur de Paris l'HĂŽtel de la Monnaie Christine Lagarde a frappĂ© hier la premiĂšre piĂšce de 2 euros dessinĂ©e par Philippe Starck. FabriquĂ©e Ă  20 millions d'exemplaires, cette piĂšce sera mise en circulation dĂšs le 1er juillet et aura cours lĂ©gal dans toute la zone euro. Et comme on compte environ 500 millions de piĂšces de 2 euros en circulation en Europe, il y aura une chance sur 25 d'en trouver une », a plaisantĂ© Christine ce dĂ©placement Ă©tait surtout l'occasion pour la ministre de l'Économie de se rendre pour la premiĂšre fois au sein de laMonnaie de Paris depuis que cette derniĂšre est devenue un Épic Ă©tablissement public industriel et commercial. À cette occasion, Christine Lagarde a signĂ© avec Christophe Beaux, le prĂ©sident de l'Ă©tablissement, une convention de trois ans durant laquelle l'État commandera 1 milliard de piĂšces par an Ă  l'Ă©tablissement. Cela nous fournira une activitĂ© rĂ©currente et une visibilitĂ© au cours des prochaines annĂ©es nous permettant d'ajuster au mieux nos achats de matiĂšre premiĂšre et nos coĂ»ts de fabrication, pour rĂ©duire le prix de vente de nos piĂšces Ă  l'État », s'est fĂ©licitĂ© Christophe qui enregistre 90 dĂ©parts dans le cadre de son plan de dĂ©parts volontaires, devrait retrouver l'Ă©quilibre financier plus vite que prĂ©vu Nous attendons un bĂ©nĂ©fice entre 5 et 7 millions en 2008, et entre 8 Ă  10 millions par an d'ici Ă  2012 », a promis Christophe Beaux en prĂ©sence de son actionnaire, l'État, qui rĂ©coltera les dividendes.
\n\n 2 euros présidence francaise union européenne 2008 faute de frappe
CaractĂ©ristiquesdes piĂšces de 2 euro Française. Le dessin reprĂ©sente un arbre stylisĂ© dans un hexagone, reprĂ©sentant la France, entourĂ© par la devise nationale de la France LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ. Le tout est entourĂ© des 12 Ă©toiles du drapeau europĂ©en, sur l’anneau extĂ©rieur, sur un entrecroisement de lignes, entre lesquelles est indiquĂ© le millĂ©sime
Ce jeudi, Emmanuel Macron a tenu un point presse consacrĂ© Ă  l'Europe alors que la France assumera Ă  partir du 1er janvier 2021 la prĂ©sidence tournante du Conseil de l'Union Ă  jour le 9 janvier 2022, publiĂ© le 9 dĂ©cembre 2021 RMKF01K3– Français piĂšce de 2 euros sur 10 euros Note: 2008 - PrĂ©sidence française de l'UE RM 2HXRDX8 – Lisbonne, Portugal. 14th mars 2022. Les pompes Ă  gaz sont vues Ă  une station-service dont le prix du carburant dĂ©passe 2 euros par litre en raison des augmentations causĂ©es par l'invasion russe en cours de l'Ukraine, Ă  Lisbonne, Portugal, le 14 mars 2022. PubliĂ© le 01/07/2008 Ă  2321 AP L'Ă©ditorial de Paul-Henri du Limbert du 1er juillet. Pouvait-on imaginer pire contexte que celui qui prĂ©vaut en ce 1er juillet 2008, premier jour de la prĂ©sidence française de l'Union ? Des phĂ©nomĂšnes inquiĂ©tants parcourent l'Ă©conomie mondiale, les prĂ©visions oscillent entre le pessimisme et le catastrophisme, l'avenir est un gigantesque point d'interrogation. Et l'Europe est en panne. Ce n'est pas simplement une panne institutionnelle, nĂ©e du non irlandais, c'est une panne d'idĂ©al. Il y a vingt ans, l'Europe allait de soi ; aujourd'hui, elle indiffĂšre, voire elle exaspĂšre. Elle exaspĂšre les europhobes, ce qui n'est pas nouveau, mais le pire est qu'elle indiffĂšre les europhiles, comme s'ils avaient tirĂ© un trait sur le bel idĂ©al d' volontĂ© de Nicolas Sarkozy de privilĂ©gier ces six prochains mois l'Europe du concret» est louable. On sait combien la rĂ©putation d'une Europe lointaine et indiffĂ©rente au sort de ses habitants a pesĂ© dans les non français, nĂ©erlandais et irlandais. Mais ce constat mĂ©rite cependant d'ĂȘtre nuancĂ©. Car, souvent, l'Europe est concrĂšte Ă  mauvais escient, quand il s'agit de rĂ©diger des kilomĂštres de rĂšglements tatillons et des hectomĂštres de directives contraignantes. Et elle est abstraite, voire inexistante, lorsqu'il s'agit des enjeux fondamentaux, au premier chef sa place et son rĂŽle dans la mondialisation. Parce que Nicolas Sarkozy a osĂ© parler de prĂ©fĂ©rence europĂ©enne», Bruxelles lui a fait un mauvais procĂšs. Et pourtant, les grandes nations qui ont choisi l'Ă©conomie de marchĂ©, en premier lieu les États-Unis, savent ĂȘtre protectionnistes quand il le faut. Ce n'est pas de l'idĂ©ologie, c'est du pragmatisme. Comme il est pragmatique de demander Ă  la BCE de se prĂ©occuper de la croissance et pas seulement de l' l'Europe n'est pas une grande nation. C'est un conglomĂ©rat de nations aux histoires, aux visions et aux intĂ©rĂȘts divergents. Elle se contente d'ĂȘtre, comme les Britanniques le souhaitaient, une vaste zone de libre-Ă©change. Le drame de la Constitution europĂ©enne, puis du minitraité», c'est que ces textes proposaient enfin Ă  l'Europe les moyens de se doter d'une volontĂ© politique et que les peuples les ont compris Ă  l'envers. Les rĂšgles du jeu Ă  vingt-sept, la majoritĂ© qualifiĂ©e, la pondĂ©ration des voix, c'est fondamental, mais c'est tellement labyrinthique qu'Ă  Paris, Ă  Amsterdam ou Ă  Dublin on y a vu une raison de plus de dĂ©sespĂ©rer de l' Sarkozy devra prouver jusqu'au mois de dĂ©cembre qu'il existe encore quelques raisons d'y croire. Le pacte sur l'immigration et l'asile» fait partie de ces projets censĂ©s montrer aux EuropĂ©ens que le continent peut relever des enjeux majeurs de sociĂ©tĂ©. L'avenir de la politique agricole commune, l'Europe de la dĂ©fense sont aussi des dossiers sur lesquels les Vingt-Sept peuvent montrer qu'ils ont une capacitĂ© d'agir. Si les EuropĂ©ens prennent conscience que l'Europe, par ses rĂ©alisations concrĂštes, peut nourrir un grand dessein, peut-ĂȘtre prĂȘteront-ils une oreille plus attentive aux questions institutionnelles ? C'est en tout cas l'enjeu de la prĂ©sidence française prouver qu'aprĂšs le non irlandais l'Europe n'est pas Ă  ranger au rayon des souvenirs du XXe siĂšcle.» DOSSIER SPÉCIAL - La prĂ©sidence française de l'UE LaFrance a commencĂ© en 2007 Ă  frapper des piĂšces de monnaies de 2 Euro commĂ©moratives. Elle a participĂ© aux quatre programmes europĂ©ens: les 10 ans de l'U.E.M, les 50 ans du traitĂ© de Rome, les 10 ans de l’Euro et les 30 ans du drapeau europĂ©en . En 2008, elle frappe sa premiĂšre 2 euro nationale: la 2 Euro PrĂ©sidence de l'Union puis une chaque annĂ©e dont la trĂšs recherchĂ©e Il s'en est fallu de peu que la prĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne ne s'achĂšve sur un Ă©chec. En approuvant, dans la nuit de mardi Ă  mercredi, cinq textes clĂ©s du plan climat de l'Union europĂ©enne qui doit contraindre les Etats Ă  rĂ©duire drastiquement leurs Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, les ministres de l'Environnement ont finalement permis Ă  la France de finir en beautĂ© ce semestre dernier moment, les fonctionnaires et ministres français auront travaillĂ© d'arrache-pied pour boucler le programme. Jeudi 30 juin, ultime jour de prĂ©sidence française, Paris espĂ©rait encore dĂ©crocher un accord avec les eurodĂ©putĂ©s sur le contrĂŽle des subventions aux entreprises des pays tiers chinoises, amĂ©ricaines, britanniques qui agissent en critiqueCette prĂ©sidence française, dont on craignait fin 2021 qu'elle soit entravĂ©e par une aggravation de la crise sanitaire ou parasitĂ©e par l'organisation de deux trains d'Ă©lections dans l'Hexagone, a Ă©tĂ© en rĂ©alitĂ© placĂ©e sous le signe dramatique de la guerre en Ukraine. Le 24 fĂ©vrier, au moment oĂč le conflit Ă©clate, Philippe LĂ©glise-Costa, le ReprĂ©sentant permanent Ă  Bruxelles qui a prĂ©parĂ© depuis des mois ce semestre critique, songe un instant Ă  refondre tout l'agenda. Comme la prĂ©sidence croate, au premier semestre 2020, avait recentrĂ© son action sur la lutte contre la pandĂ©mie, l'ambassadeur envisage de se focaliser sur les sanctions contre la Russie, l'accueil des rĂ©fugiĂ©s, l'aide militaire Ă  est vite abandonnĂ©e. La guerre ne nous a pas empĂȘchĂ©s de poursuivre les prioritĂ©s que le gouvernement s'Ă©tait fixĂ©es », assure l'ElysĂ©e. Le contexte de la guerre, comme quelques mois plus tĂŽt celui de la pandĂ©mie, va mĂȘme, au contraire, aider Ă  donner corps Ă  l'idĂ©e française de souverainetĂ© stratĂ©gique, dĂ©clinĂ©e sur tous les plans On s'est mis Ă  parler dĂ©fense europĂ©enne via le rĂ©armement de l'Europe, et de transition climatique Ă  partir de la rĂ©duction de la dĂ©pendance Ă  la Russie », explique-t-on Ă  climatique maintenuLe Sommet de Versailles , les 10 et 11 mars, amorce la nĂ©cessaire cure de dĂ©sintoxication aux Ă©nergies fossiles russes et donne un nouvel Ă©lan Ă  la dĂ©fense europĂ©enne qui va devoir profiter du rĂ©armement gĂ©nĂ©ral de l'Europe dans le cadre de l'Otan pour trouver son autonomie. Dix jours plus tard, les Vingt-Sept adoptent une boussole stratĂ©gique » musclĂ©e par les Ă©vĂ©nements, un document qui identifie les menaces communes et doit guider la politique sĂ©curitaire de l'Union jusqu'en climatique, bousculĂ© par l'irruption de la guerre puis par la rĂ©duction progressive des livraisons de gaz russe Ă  une douzaine de pays europĂ©ens, a Ă©tĂ© maintenu avec l'objectif de rĂ©duire de 55 % les Ă©missions de CO2 d'ici Ă  2030. Le point d'orgue de cette sĂ©quence a donc Ă©tĂ© l'adoption, ces tout derniers jours, au Parlement et au Conseil, de la taxe carbone aux frontiĂšres, qui vise Ă  imposer les normes environnementales de l'UE aux entreprises Ă©trangĂšres exportant sur son territoire. Dans un contexte de retour brutal d'une inflation nourrie par la pĂ©nurie de matiĂšres premiĂšres et le prix de l'Ă©nergie, les Vingt-Sept ont aussi confirmĂ© l'interdiction de vente des vĂ©hicules thermiques neufs Ă  partir de 2035 ainsi que leur intention d'atteindre 40 % d'Ă©nergies renouvelables dans le mix europĂ©en en trophĂ©esAutre succĂšs Ă  mettre au moins en partie au crĂ©dit de la France l'unitĂ© prĂ©servĂ©e des Vingt-Sept face Ă  des sanctions contre la Russie douloureuses pour l'Ă©conomie europĂ©enne. Les premiers paquets de rĂ©torsions ont Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©s en un temps record. Le sixiĂšme paquet, qui contient un embargo Ă  90 % sur le pĂ©trole russe d'ici Ă  la fin de l'annĂ©e, fut plus difficile Ă  accoucher. La Hongrie, notamment, a ralenti le processus avec des demandes de dĂ©rogations, sans offrir Ă  Vladimir Poutine la joie du spectacle de la les trophĂ©es dont les nĂ©gociateurs français sont particuliĂšrement fiers les deux lois sur le numĂ©rique qui rĂ©glementent la concurrence sur les grandes plates-formes et limitent la diffusion de contenus illicites, haineux ou violents. La directive sur le salaire minimum en Europe est en dĂ©finitive moins ambitieuse qu'espĂ©rĂ© Ă  Paris mais elle a aussi coĂ»tĂ© beaucoup d'Ă©nergie Ă  la partie française, qui s'est longtemps heurtĂ©e au barrage des pays du nord de l'Europe - ils craignaient l'intrusion du politique dans le processus de nĂ©gociation collective des salaires. Elle aura tout de mĂȘme eu le mĂ©rite, espĂšre-t-on Ă  l'ElysĂ©e, de dĂ©montrer que le social fait partie de l'ADN de l' de femmesLa prĂ©sidence est aussi parvenue Ă  conclure des accords sur des sujets qui touchent le grand public, comme le chargeur universel pour les tĂ©lĂ©phones mobiles ou la directive sur les quotas de femmes dans les conseils d'administration, un texte bloquĂ© depuis dix ans par les conservateurs allemands et auquel la nouvelle coalition tricolore a bien voulu final, le travail de la prĂ©sidence français a Ă©tĂ© jugĂ© colossal » par la prĂ©sidente de la Commission, Ursula von der Leyen. L'ElysĂ©e estime avoir atteint 97 % des prioritĂ©s affichĂ©es par la France fin dĂ©cembre 2021. Presque seule ombre au tableau le blocage hongrois Ă  la transposition de l'accord mondial sur la taxation minimale des multinationales, une mesure trĂšs chĂšre au coeur de Bruno Le Maire. Le ministre des Finances français pensait avoir gagnĂ© la partie aprĂšs avoir convaincu la Pologne, mais le texte reste en carafe. Tout le monde Ă  Bruxelles soupçonne le Premier ministre, Viktor OrbĂĄn, d'instrumentaliser son droit de veto pour faire valider par la Commission son plan de relance, gelĂ© pour manquements Ă  l'Etat de de LouvainLa forte mobilisation des Ă©quipes parisiennes, Ă  l'ElysĂ©e, Ă  Matignon et au quai d'Orsay - les congĂ©s ont Ă©tĂ© strictement interdits pendant 6 mois - le coaching des ministres, bien prĂ©parĂ©s aux nĂ©gociations ainsi que l'expĂ©rience des Ă©quipes rassemblĂ©es place de Louvain, siĂšge de la ReprĂ©sentation française, ont contribuĂ© Ă  accomplir le mandat. Cela s'est rĂ©vĂ©lĂ© un grand avantage que d'avoir Ă  la prĂ©sidence tournante un grand pays de l'UE avec la capacitĂ© diplomatique et la force d'entraĂźnement politique de la France », souligne Eric Maurice, de la Fondation Robert prĂ©sidence française restera aussi dans les annales comme celle qui a ouvert la porte de l'UE Ă  l'Ukraine et Ă  la Moldavie. Un geste diplomatique fort dictĂ© par l'urgence de l'agression russe mais qui fait prendre Ă  l'Union un virage majeur en rĂ©activant toute la problĂ©matique de l' de calmer l'impatience des Balkans occidentaux et dĂ©sireux de crĂ©er un nouveau forum de discussion pour l'Europe au sens gĂ©ographique, Emmanuel Macron a proposĂ© de crĂ©er une CommunautĂ© politique europĂ©enne ». A l'origine dubitatifs, les Vingt-Sept se sont rangĂ©s Ă  cette idĂ©e une fois qu'elle fut dĂ©veloppĂ©e. Il revient maintenant Ă  la prĂ©sidence tchĂšque de la faire PrĂ©sidence française de l'Union europĂ©enne en chiffres140 millions d'euros le budget prĂ©visionnel pour l'organisation de ce semestre2150 rĂ©unions dont413 en France130 accords dont31 complets avec le Parlement europĂ©en et 95 au niveau du conseil
AzurPhilatélie vous propose la piéce de 2 euros commémorative de France de l'année 2008 : Présidence Française de l'Union Européenne

"Le Brexit est bien plus qu'une question britannique", avance Michel Barnier. Ici, un partisan de la sortie de l'Union europĂ©enne du Royaum-Uni en juin 2016. REUTERS/Neil Hall Le Brexit est le symbole d'un dĂ©samour des peuples vis-Ă -vis de la construction europĂ©enne. L'Europe n'a-t-elle pas déçu par un trop-plein de promesses? Hubert VĂ©drine. Certainement! Avant mĂȘme le rĂ©fĂ©rendum britannique, je disais qu'il fallait traiter la question du dĂ©crochage massif des peuples par rapport Ă  l'Europe. Le Brexit n'est pas une simple aberration britannique, mais le signe d'un phĂ©nomĂšne plus large qui touche plus ou moins tous les pays. Quelles en sont les causes? Elles sont multiples. Au fil du temps, l'Europe s'est mise Ă  ne plus ressembler Ă  ce que pouvaient espĂ©rer les uns et les autres. Les Français, notamment, pensaient que l'Europe serait une France en plus grand! NOTRE DOSSIER >> L'Union europĂ©enne Ă  27 Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement Par ailleurs, l'excĂšs de promesses que vous mentionnez a Ă©tĂ© contre-productif pour l'Union europĂ©enne. En parlant d'Europe sociale, d'Europe des citoyens, d'Europe diplomatique, on a créé des attentes gigantesques! A partir du moment oĂč les peuples se sont aperçus que ces promesses n'Ă©taient pas tenues, ils ont donc logiquement considĂ©rĂ© l'Europe comme responsable, mĂȘme quand cela Ă©tait faux. Il y a eu lĂ  une forme d'hubris inconsĂ©quente, dont on subit les contre-effets de plein fouet. S'ajoute un mode de fonctionnement communautaire qui s'est aggravĂ© au fil du temps, une propension Ă  se mĂȘler de tout encouragĂ©e par la France!, qui se traduit par une rĂ©glementation "Ă  outrance", et qui finit par rendre allergiques les EuropĂ©ens les mieux disposĂ©s. "Je ne pense pas qu'il faille renforcer encore plus les pouvoirs du Parlement europĂ©en. Je suis au contraire pour que les gouvernements reprennent le contrĂŽle de la machine", avance Hubert pour L'ExpansionSe greffe aussi l'idĂ©e que c'est irrĂ©versible, quel que soit le vote des gens. Mais la crise des dĂ©mocraties reprĂ©sentatives est gĂ©nĂ©rale. Personne ne dira que les rĂ©publicains ont choisi Trump pour protester contre l'Europe! Ce dĂ©crochage des peuples face aux Ă©lites est un phĂ©nomĂšne mondial et sĂ©rieux. Michel Barnier. Vous avez raison sur un point le Brexit est bien plus qu'une question britannique. Paradoxalement, en quittant l'Union europĂ©enne, les Britanniques peuvent perdre ce Ă  quoi ils tenaient le plus, Ă  savoir le marchĂ© unique... Ce marchĂ© a Ă©tĂ© largement façonnĂ© et orientĂ© par eux dans un sens trĂšs libĂ©ral la dĂ©rĂ©gulation, la confiance exagĂ©rĂ©e dans l'autorĂ©gulation, la soft law. Et puis la construction europĂ©enne avait et a besoin, au Royaume-Uni comme en France et mĂȘme ailleurs, d'un dĂ©bat objectif sur les questions europĂ©ennes. Vous ne corrigez pas trente ans de silence et parfois de dĂ©magogie sur l'Europe en quelques mois de campagne Ă©lectorale! Pour ce qui est des raisons profondes du dĂ©samour des peuples, il est Ă©vident que la crise a nourri des mouvements d'indiffĂ©rence, voire de colĂšre Ă  l'Ă©gard de l'Europe. Effectivement, l'Europe est complexe et difficile Ă  faire fonctionner. Mais personne n'explique cette complexitĂ©. Ni pourquoi il faut ĂȘtre ensemble dans le monde d'aujourd'hui pour rester libres et indĂ©pendants! "J'avais imaginĂ© une "rĂ©vision gĂ©nĂ©rale" de toutes les compĂ©tences et les politiques de l'UE Ă  travers un grand dĂ©bat public, transparent et transversal", dĂ©clare Michel pour L'ExpansionEffectivement, des promesses n'ont pas Ă©tĂ© tenues. Mais les gouvernements eux-mĂȘmes ont refusĂ© la dimension sociale ou industrielle de l'Europe. Effectivement, l'Europe a besoin d'Ă©motions, de culture, d'Ăąme! Les citoyens ne sont pas seulement ou pas d'abord des consommateurs! Une certaine dĂ©rive ultralibĂ©rale a Ă©loignĂ© le projet europĂ©en de ses fondamentaux, ceux d'une Ă©conomie sociale de marchĂ© compĂ©titive. Que fait-on maintenant pour prĂ©venir une dĂ©sintĂ©gration de l'Europe? Hubert VĂ©drine. Il faut comprendre l'origine du grand malaise actuel. L'idĂ©e europĂ©enne est belle. Mais je pense que la prĂ©tention de construire l'Europe contre les nations, en les jugeant condamnables pourquoi parler sans cesse d'"Ă©goĂŻsmes" nationaux?, a Ă©tĂ© une erreur. Maintenant, les eurohostiles, les eurosceptiques et les euroallergiques s'additionnent et dĂ©crochent. Cela ne sert Ă  rien de condamner le populisme, car ceux qui le condamnent sont justement ceux contre lesquels les peuples se rebellent. C'est un cercle vicieux. Relancer l'Europe Ă  Bratislava en septembre, sans clarification prĂ©alable, ne peut pas ĂȘtre la solution Ă  la crise actuelle. Et il n'y aura pas de clarification convaincante si l'on ne reconcentre pas clairement le rĂŽle de l'UE et de ses institutions sur deux ou trois domaines essentiels. Et si cela n'est pas accompagnĂ© d'un changement complet de compĂ©tences, d'attributions et de mentalitĂ©s de la Commission et des Etats membres. Cela veut dire Ă©galement une mise en oeuvre radicale du principe de subsidiaritĂ©. Si l'on ne fait pas cette opĂ©ration vĂ©ritĂ© radicale, si l'on ne fait pas une pause dans l'Ă©largissement et l'intĂ©gration pour prendre le temps de rĂ©flĂ©chir sĂ©rieusement avant de redĂ©marrer, je crains que l'ensemble ne sombre ou ne s'enlise. Hubert VĂ©drine et Michel pour L'ExpansionMichel Barnier. Je vous trouve trĂšs fataliste. A l'appui de votre dĂ©monstration, vous dĂ©crivez une construction europĂ©enne qui n'est pas celle que j'ai vĂ©cue. Cela fait trĂšs longtemps que le rĂȘve fĂ©dĂ©raliste de certains n'est plus d'actualitĂ©! Cela fait trĂšs longtemps que les gouvernements et les nations jouent un rĂŽle trĂšs important au quotidien - parfois trop - dans la construction europĂ©enne. Je n'ai jamais Ă©tĂ© partisan d'une Europe qui, comme disait le gĂ©nĂ©ral de Gaulle, viendrait "broyer les peuples comme dans une purĂ©e de marron". Nous avons besoin des nations pour combattre le nationalisme! Nous voulons faire une Europe unie, pas uniforme, une communautĂ© qui mutualise... Sans effacer les diffĂ©rences, car chaque peuple garde son identitĂ©, sa langue, sa culture. Hubert VĂ©drine. Il n'empĂȘche que l'idĂ©ologie de la Commission en tant que corps sociologique a longtemps Ă©tĂ© de lutter contre les Etats au nom d'un intĂ©rĂȘt supĂ©rieur, qu'elle aurait Ă©tĂ© seule Ă  connaĂźtre et Ă  incarner, et par ailleurs de ne pas tenir compte des votes hostiles ou critiques des peuples. Quant aux commissaires europĂ©ens eux-mĂȘmes, cela dĂ©pend des cas. Michel Barnier. Il est vrai que certains technocrates sont persuadĂ©s d'ĂȘtre toujours dans le juste. Cela peut changer! J'avais imaginĂ© une "rĂ©vision gĂ©nĂ©rale" de toutes les compĂ©tences et les politiques de l'UE Ă  travers un grand dĂ©bat public, transparent et transversal. L'objectif vĂ©rifier oĂč se trouve la valeur ajoutĂ©e europĂ©enne. Si, dans un domaine, l'Ă©chelon europĂ©en n'a pas ou plus de valeur ajoutĂ©e, alors on rend la compĂ©tence aux Etats ou aux rĂ©gions. L'intĂ©rĂȘt de cette revue gĂ©nĂ©rale, c'est de rĂ©duire l'inflation lĂ©gislative... La Commission de Jean-Claude Juncker s'est engagĂ©e dans cette voie. Hubert VĂ©drine et Michel Barnier, de pour L'ExpansionFaut-il rĂ©duire le pouvoir de la Commission, voire la supprimer? Hubert VĂ©drine. Contrairement Ă  ce que proposent certains, je ne pense pas qu'il faille renforcer encore plus les pouvoirs du Parlement europĂ©en. Je suis au contraire pour que les gouvernements reprennent le contrĂŽle de la machine et que l'on associe plus les parlements nationaux. C'est aux gouvernements en premier lieu de redĂ©finir ce que vous appelez la valeur ajoutĂ©e de l'Union europĂ©enne. Quant Ă  la Commission, elle est surdimensionnĂ©e - c'est absurde d'avoir un commissaire par pays - et n'est plus assez contrĂŽlĂ©e politiquement. C'est devenu un organisme bureaucratique qui veut rĂ©glementer tout dans le dĂ©tail. Michel Barnier. Je connais assez bien cette institution. Si le commissaire ne joue pas le rĂŽle d'un politique, alors il devient effectivement le porte-parole de son administration. A coup sĂ»r, on peut amĂ©liorer la collĂ©gialitĂ© et, un jour, avoir une Commission moins nombreuse. Mais attention aux idĂ©es reçues! Le premier budget de l'UE 350 milliards d'euros de fonds structurels rĂ©gionaux est gĂ©rĂ© Ă  Bruxelles avec 600 personnes. LIRE AUSSI >> Pierre Moscovici "Nous sommes la Commission de la derniĂšre chance" La Commission a-t-elle trop de pouvoirs? Soyons justes elle fait des propositions sauf en matiĂšre de concurrence, et ce sont les ministres et les dĂ©putĂ©s europĂ©ens qui dĂ©cident! Si les textes sont trop complexes, c'est souvent le fruit du processus lĂ©gislatif, et non pas la faute de la Commission. Sans parler des "surtranspositions" dans certains pays, comme le nĂŽtre, qui en rajoutent lorsque le texte europĂ©en est traduit dans le droit national! Hubert VĂ©drineet Michel Barnier de dos. Dahmane pour L'ExpansionConcernant la zone euro, certains experts prĂ©conisent davantage d'intĂ©gration avec la crĂ©ation d'un ministre des Finances, d'un budget commun, premiers pas vers un saut fĂ©dĂ©ral. Est-ce la solution pour sauver l'euro? Hubert VĂ©drine. Si cette rationalitĂ© technocratique en vase clos et un supplĂ©ment de fĂ©dĂ©ralisme sont la rĂ©ponse politique aux problĂšmes actuels, il y a de quoi s'inquiĂ©ter! Nous devons d'abord passer par un processus de clarification, y compris pour la zone euro. Par ailleurs, qui avance ces propositions? La sphĂšre financiĂšre, les banques, les directions du TrĂ©sor, la BCE. Cela fait des annĂ©es que ces milieux rĂ©pĂštent Ă  l'envi ces propositions. Ils perdent leur temps. Croyez-vous que les Allemands accepteront que leur ministre des Finances soit sous la coupe d'un superministre des Finances europĂ©en? Je ne pense pas que, dans le contexte politique europĂ©en actuel, davantage d'intĂ©gration soit la bonne rĂ©ponse. Cela n'empĂȘche pas de travailler sur plus d'harmonisation, notamment en matiĂšre de convergence fiscale. Michel Barnier. L'euro a vocation Ă  devenir la monnaie de toute l'Union europĂ©enne. A marchĂ© unique, monnaie unique. LĂ  oĂč je suis d'accord avec vous, c'est qu'on ne sortira pas de cette situation par de nouveaux traitĂ©s, contrairement Ă  ce que j'entends, mĂȘme dans mon camp politique. On a fait l'erreur pendant dix ans de vouloir rĂ©pondre Ă  la crise de confiance des citoyens par la mĂ©canique. On doit utiliser le traitĂ© actuel, qui permet beaucoup de choses pour avoir de nouvelles avancĂ©es. A partir de l'union monĂ©taire, nous devons poursuivre la construction de l'union bancaire, la coordination Ă©conomique, la coordination fiscale, notamment sur l'impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et, ensuite, le socle social. Hubert VĂ©drine et Michel pour L'ExpansionAlors que la France a de nouveau Ă©tĂ© frappĂ©e cet Ă©tĂ© par le terrorisme, la crĂ©ation d'une Europe de la dĂ©fense et de la sĂ©curitĂ© est-elle crĂ©dible? Hubert VĂ©drine. Attention aux slogans creux qui crĂ©ent de nouvelles attentes! Les EuropĂ©ens ne sont pas en Ă©tat de hisser Ă  2% du PIB leurs budgets de la dĂ©fense et de s'unir pour crĂ©er une "armĂ©e" qui serait commandĂ©e par qui? capable de dĂ©fendre l'Europe. De toute façon, c'est sur l'Otan qu'ils comptent. En revanche, une vraie force europĂ©enne d'intervention rapide, oui, il faut essayer. Et il y a beaucoup d'initiatives Ă  prendre, de la coopĂ©ration industrielle Ă  la crĂ©ation d'un fonds d'investissement, comme le propose Thierry Breton. Et, sur la sĂ©curitĂ©, le contrĂŽle des frontiĂšres d'un nouveau Schengen, lĂ , oui, il y a aussi beaucoup Ă  faire. LIRE AUSSI >> Michel Barnier. C'est le sujet le plus sensible... Nous sommes lĂ  au coeur de la souverainetĂ© nationale. Voulons-nous exercer en commun cette souverainetĂ© face Ă  des menaces qui ne connaissent plus de frontiĂšres? SĂ©curitĂ© intĂ©rieure et danger extĂ©rieur sont dĂ©sormais liĂ©s. Compte tenu de cette nouvelle donne gĂ©opolitique, on ne s'en sortira pas tout seuls, chacun pour soi, chacun chez soi! En matiĂšre de dĂ©fense et de gestion de nos frontiĂšres, il y a un champ pour davantage de mutualisation et de coopĂ©ration entre les gouvernements, les industriels et les services de sĂ©curitĂ©. C'est la prioritĂ© affichĂ©e par la "stratĂ©gie globale" proposĂ©e dĂ©but juillet par Federica Mogherini, la haute reprĂ©sentante pour la politique extĂ©rieure. Les protagonistes Michel ministre, par deux fois membre de la Commission europĂ©enne, Michel Barnier est conseiller spĂ©cial pour la politique de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© europĂ©enne auprĂšs du prĂ©sident de la Commission, Jean-Claude Juncker. Il a Ă©tĂ© chargĂ©, Ă  compter du 1er octobre, de prĂ©parer et de conduire pour la Commission la nĂ©gociation avec le Royaume-Uni sur le Brexit. Hubert VĂ©drine. Ancien secrĂ©taire de la prĂ©sidence de la RĂ©publique durant le rĂ©fĂ©rendum sur le traitĂ© de Maastricht, ministre des Affaires Ă©trangĂšres de Lionel Jospin, Hubert VĂ©drine est une des grandes voix de la diplomatie française. Les plus lus OpinionsChroniquePar GĂ©rald BronnerLa chronique d'AurĂ©lien SaussayPar AurĂ©lien Saussay, chercheur Ă  la London School of Economics, Ă©conomiste de l'environnement spĂ©cialiste des questions de transition Ă©nergĂ©tiqueChroniqueAbnousse ShalmaniLa chronique de Christophe DonnerChristophe Donner

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Économie Espagne : une faute de frappe Ă  10 milliards d'euros. Madrid a corrigĂ© jeudi sa prĂ©vision de dette publique pour 2014, celle-ci devant atteindre 98,9 % du PIB et non 99,8 % comme
Photo AFP publiĂ© le 31 dĂ©cembre 2021 Ă  10h22. Pour la premiĂšre fois depuis l’entrĂ©e en fonction de l’euro comme monnaie unique, la piĂšce de 2 euros fait peau neuve. Elle sera mise en circulation ce samedi 1er janvier 2022. Une nouvelle piĂšce va faire son apparition dans votre porte-monnaie. Ce 1er janvier 2022, la piĂšce de 2 euros qui s’est refait une beautĂ© est mise en circulation. Le nouveau modĂšle a Ă©tĂ© gravĂ© par la Monnaie de Paris. Ce changement avait Ă©tĂ© annoncĂ© le 9 dĂ©cembre dernier par ClĂ©ment Beaune secrĂ©taire d’État aux Affaires europĂ©ennes, lors de la confĂ©rence de presse d’Emmanuel Macron dĂ©diĂ©e Ă  la prĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne en 2022. Il s’agit de la premiĂšre transformation en France de cette piĂšce depuis l’entrĂ©e en fonction de l’euro comme monnaie unique. Un geste symbolique alors que l’euro fĂȘtera ses 20 ans en 2022. ClĂ©ment Beaune avait souhaitĂ© faire de cette piĂšce une incarnation de la prĂ©sidence française de l’Union europĂ©enne ». Cette nouvelle piĂšce est frappĂ©e par Joaquin Jimenez, graveur de la Monnaie de Paris. Elle porte la devise de la RĂ©publique, avec un chĂȘne et un olivier, reprĂ©sentant la force et la sagesse ».

Cequi ressort de cette analyse c’est que, pour l’opinion publique, la question de la gouvernance europĂ©enne dans la crise ne se pose qu’au cours du deuxiĂšme semestre 2008, au moment oĂč la France exerce la prĂ©sidence de l’Union. Il est donc lĂ©gitime de poursuivre notre rĂ©flexion par un regard jetĂ© sur cette prĂ©sidence.

derniĂšre modification de cette page le vendredi 22 juillet 2022 1721 Les 2 €uros commĂ©moratives PrĂ©sentation de l'annĂ©e 2012 30 piĂšces Pays / drapeaux piĂšces commĂ©moratives Descriptions / Tranche / Date d'Ă©mission / QuantitĂ© ALLEMAGNE [DE] BaviĂšre - ChĂąteau de Neuschwanstein 2012 L'Allemagne, Ă  l’occasion de la prĂ©sidence de la BaviĂšre au Bundesrat. Cette piĂšce est la septiĂšme d'une sĂ©rie de 16 piĂšces de 2 € commĂ©moratives sur les LĂ€nder allemands. La reprĂ©sentation du chĂąteau de Neuschwanstein, prĂšs de FĂŒssen, vu de l'est, avec le portail en avant-plan, surmontĂ© des tours et tourelles de style mĂ©diĂ©val. DerriĂšre le chĂąteau, une vue stylisĂ©e du panorama montagneux. Sous le chĂąteau, on lit le nom BAYERN BaviĂšre. À droite, la marque d'atelier est reprĂ©sentĂ©e par la lettre A Berlin, D Munich, F Stuttgart, G Karlsruhe ou J Hambourg. Les initiales de l'artiste est Ă  gauche du chĂąteau. L'anneau externe de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Entre les Ă©toiles se trouvent, dans la partie infĂ©rieure, le millĂ©sime 2012 et, dans la partie supĂ©rieure, l'indication du pays Ă©metteur D pour Deutschland. Gravure sur tranche janvier 2012. 30 millions de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. BUNDESREPUBLIK DEUTSCHLAND Gravure sur tranche 30 millions de piĂšces Ă©mises. AUTRICHE [AT] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. REPUBLIK ÖSTERREICH Gravure sur tranche 11,3 millions de piĂšces Ă©mises. BELGIQUE [BE] 75e anniversaire du Concours Reine Elisabeth 2012 La Belgique, pour le 75e anniversaire du Concours musical international Reine Élisabeth de Belgique. Le logo du Concours Reine Élisabeth, composĂ© d'un double E couronnĂ©, est superposĂ© Ă  l’effigie de la Reine Élisabeth, tournĂ©e vers la gauche. Au-dessus de l’effigie sont indiquĂ©s les annĂ©es 1937-2012. En dessous de l’effigie figure l’inscription QUEEN ELISABETH COMPETITION Concours Reine Élisabeth, entourĂ©e Ă  gauche du diffĂ©rent du commissaire des monnaies, Serge Lesens, et de la marque monĂ©taire de Bruxelles. L’indication du pays Ă©metteur BE pour Belgique se trouve Ă  droite de l’effigie. L'anneau externe de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche juin 2012. 5 millions de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. BE Gravure sur tranche 5 millions de piĂšces Ă©mises. CHYPRE [CY] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. KYΠPO KIBRIS Gravure sur tranche 1 million de piĂšces Ă©mises. CITE DU VATICAN [VA] 7e Rencontre Mondiale des Familles 2012 Dessin commĂ©moratif septiĂšme rencontre mondiale des familles Description la partie intĂ©rieure de la piĂšce reprĂ©sente une famille avec, en toile de fond, la cathĂ©drale de Milan, qui accueillera la septiĂšme rencontre mondiale des familles. Cette rencontre est organisĂ©e tous les trois ans pour souligner le rĂŽle de la famille dans le patrimoine commun de l’humanitĂ©, son caractĂšre universel et sa contribution Ă  la dimension humaine de la vie partout dans le monde. Le nom de la manifestation et de la CitĂ© du Vatican en italien ainsi que l’annĂ©e 2012 » sont inscrits autour de la scĂšne familiale. La marque d’atelier R » se situe entre le petit garçon et sa maman. Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Gravure sur tranche 16 octobre 2012. 115 000 piĂšces Ă©mises. ESPAGNE [ES] Patrimoine mondial de l'Unesco - cathĂ©drale de Burgos. 2012 L'Espagne, pour commĂ©morer la cathĂ©drale de Burgos, patrimoine mondial de l'Unesco. La reprĂ©sentation de la cathĂ©drale de Burgos. Le nom du pays Ă©metteur ESPAÑA apparaĂźt du cĂŽtĂ© supĂ©rieur gauche. Le millĂ©sime 2012 et la marque d'atelier apparaissent du cĂŽtĂ© droit. L’anneau extĂ©rieur de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche mars 2012. 8 millions de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 ESPAÑA Gravure sur tranche 8 millions de piĂšces Ă©mises ESTONIE [EE] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. EESTI Gravure sur tranche 2 millions de piĂšces Ă©mises. FINLANDE [FI] 150e anniversaire de la naissance de Helene Schjerfbeck 2012 Dessin commĂ©moratif 150e anniversaire de la naissance de l’artiste Helene Schjerfbeck Description la partie intĂ©rieure de la piĂšce montre un autoportrait stylisĂ© de l’artiste, avec son nom HELENE SCHJERFBECK », et les annĂ©es de naissance et de dĂ©cĂšs 1862-1946 », inscrites verticalement, respectivement Ă  gauche et Ă  droite. Dans la partie infĂ©rieure de la piĂšce, Ă  gauche du portrait, se trouvent la rĂ©fĂ©rence du pays FI », et le millĂ©sime 2012 ». La marque d’atelier est situĂ©e prĂšs du bord de la partie intĂ©rieure de la piĂšce, juste au-dessous des dates de naissance et de dĂ©cĂšs. Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Gravure sur tranche septembre 2012. 2 millions de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. SUOMI FINLAND Gravure sur tranche 1,5 million de piĂšces Ă©mises. FRANCE [FR] Centenaire de la naissance de l'AbbĂ© Pierre 2012 La France Ă  l'occasion du centenaire de la naissance de l'abbĂ© Pierre. La piĂšce reprĂ©sente un portrait de l'abbĂ© Pierre, portant un bĂ©ret, et le logo de sa fondation; y figurent la devise Et les autres?», qui Ă©tait sa formule favorite pour rappeler qu'il ne faut jamais oublier d'aider autrui, les lettres RF» pour RĂ©publique française», ainsi que la corne d'abondance, poinçon de la Monnaie de Paris sur le cĂŽtĂ© gauche, et la fleurette, marque de l'atelier de gravure sur le cĂŽtĂ© droit. L’anneau extĂ©rieur de la piĂšce reprĂ©sente les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche juillet 2012. 1 million de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. RÉPUBLIQUE FRANÇAISE Gravure sur tranche 10 millions de piĂšces Ă©mises. GRECE [GR] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. ΕΛΛΗΝΙΚΗ ΔΗΜΟΚΡΑΙΑ Gravure sur tranche 1 million de piĂšces Ă©mises. IRLANDE [IE] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. éıre Gravure sur tranche 3 millions de piĂšces Ă©mises. ITALIE [IT] 100e anniversaire de la mort de Giovanni Pascoli 2012 Dessin commĂ©moratif 100e anniversaire de la mort de Giovanni Pascoli Description la partie intĂ©rieure de la piĂšce montre un portrait du poĂšte Giovanni Pascoli, figure emblĂ©matique de la littĂ©rature italienne de la fin du XIXe siĂšcle, originaire de la Romagne. De chaque cĂŽtĂ© du portrait se trouvent les inscriptions suivantes Ă  gauche, l’annĂ©e de la mort du poĂšte 1912 », la marque d’atelier R » et les initiales de l’artiste Maria Carmela Colaneri » ; Ă  droite, le millĂ©sime 2012 », situĂ© juste au-dessus du monogramme de la RĂ©publique italienne RI ». En bas, dans la partie intĂ©rieure de la piĂšce, l’inscription G. PASCOLI » forme un arc de cercle sous le portrait. Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Gravure sur tranche juillet 2012. 15 millions de piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. REPUBBLICA ITALIANA Gravure sur tranche 15 millions de piĂšces Ă©mises. LUXEMBOURG [LU] Les Grands-Ducs Henri et Guillaume IV 2012 Le Luxembourg, pour le 100e anniversaire de la mort du Grand-Duc Guillaume IV. Les effigies conjointes du Grand-Duc Henri et de son aĂŻeul le Grand-Duc Guillaume IV, tournĂ©es vers la droite, devant une vue de la ville de Luxembourg. La lĂ©gende GRANDS-DUCS DE LUXEMBOURG et le millĂ©sime 2012, ainsi que la marque d'atelier et les initiales du maĂźtre, apparaissent au-dessus des effigies. Le nom HENRI apparaĂźt sous l'effigie du grand-duc actuel et le nom GUILLAUME IV ainsi que le texte † 1912 apparaĂźt sous l'effigie de ce dernier. L’anneau extĂ©rieur de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche janvier 2012. 1,4 million de piĂšces Ă©mises. Mariage du Grand-Duc HĂ©ritier Guillaume et de StĂ©phanie de Lannoy 2012 Dessin commĂ©moratif Grand-Duc Henri et Grand-Duc Guillaume IV - sĂ©rie consacrĂ©e Ă  la dynastie grand-ducale Description la piĂšce reprĂ©sente, sur la gauche de la partie intĂ©rieure, l’effigie de son Altesse royale, le Grand-Duc Henri, devant celle de son grand-pĂšre, le Grand-Duc Guillaume IV, regardant tous deux vers leur gauche. Le nom HENRI » et l’inscription GUILLAUME IV † 1912 » apparaissent sous leur effigie respective. Au-dessus des portraits sont inscrits l’annĂ©e d’émission, 2012 », flanquĂ©e de la marque d’atelier la baguette de Mercure sur la gauche et de la marque du graveur un voilier sur la droite, ainsi que les mots GRANDS-DUCS DE LUXEMBOURG ». La ville de Luxembourg se dessine en toile de fond. Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Gravure sur tranche janvier 2012 ou 2013? Ă  confirmer... 3. 500 000 piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. LËTZEBUERG Gravure sur tranche 525 000 piĂšces Ă©mises MALTE [MT] La majoritĂ© au Conseil des ReprĂ©sentants en 1887 2012 Dessin commĂ©moratif reprĂ©sentation majoritaire 1887 Description créé par l’artiste maltais Gianni Bonnici, le dessin figurant dans la partie intĂ©rieure de la piĂšce reprĂ©sente une foule en liesse et, en arriĂšre-plan, le palais du gouverneur Ă  La Valette. Dans la partie intĂ©rieure de la piĂšce figurent en haut l’inscription MALTA – Majority representation 1887 » et, en bas, le millĂ©sime 2012 ». Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Gravure sur tranche septembre 2012. 430 000 piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. MALTA Gravure sur tranche 700 000 piĂšces Ă©mises MONACO [MN] 500e anniversaire de la fondation de la souverainetĂ© de Monaco 2012 Monaco, pour le 500e anniversaire de la fondation de la souverainetĂ© de Monaco, obtenue par Lucien Ier Grimaldi. La partie interne de la piĂšce reprĂ©sente un portrait de Lucien Ier Grimaldi de profil Ă  gauche. Les mots PRINCIPAUTÉ DE MONACO» figurent en arc de cercle au-dessus de l'effigie, le long du cĂŽtĂ© supĂ©rieur de la partie interne de la piĂšce, encadrĂ©s par les annĂ©es 1512» et 2012». Deux dĂ©tails ornementaux sont gravĂ©s au dĂ©but et Ă  la fin du texte. Dans le bas, la corne d'abondance, marque d'atelier de la Monnaie de Paris», et la fleurette», marque de l’atelier de gravure, encadrent l'effigie, respectivement, du cĂŽtĂ© gauche et du cĂŽtĂ© droit. Au-dessus de la marque d'atelier est gravĂ©e l'inscription Lucien Ier». L’anneau extĂ©rieur de la piĂšce reprĂ©sente les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche juillet 2012. 100 000 piĂšces Ă©mises. PAYS-BAS [NL] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. NEDERLAND Gravure sur tranche 3,5 millions de piĂšces Ă©mises. PORTUGAL [PT] GuimarĂŁes, Capitale europĂ©enne de la culture 2012 Le Portugal, pour la dĂ©signation de GuimarĂŁes comme capitale europĂ©enne de la culture 2012. La ville de GuimarĂŁes sont reprĂ©sentĂ©e par trois de ses symboles une reprĂ©sentation stylisĂ©e du roi Alphonse-Henri, de son Ă©pĂ©e et d'une partie du chĂąteau de la ville. À gauche, les armoiries portugaises au dessus du nom du pays Ă©metteur, PORTUGAL. En bas Ă  droite, le logo de l'Ă©vĂ©nement avec la mention GUIMARÃES 2012 et le nom de l'artiste JOSÉ DE GUIMARÃES. L'anneau extĂ©rieur de la piĂšce comporte les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche juin 2012. 520 000 piĂšces Ă©mises. 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. PORTUGAL Gravure sur tranche 520 000 piĂšces Ă©mises. REPUBLIQUE DE SAINT MARIN [SM] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Saint-Marin, pour le 10e anniversaire des billets et piĂšces en euros. Le signe de l'euro au centre de la piĂšce montre que la monnaie unique, qui s'est hissĂ©e au rang des principaux acteurs du systĂšme monĂ©taire international ces dix derniĂšres annĂ©es, est devenue un Ă©lĂ©ment particuliĂšrement important en Europe et dans le reste du monde. Les Ă©lĂ©ments qui l'entourent symbolisent la place qu'occupe l'euro dans la vie quotidienne, dans le monde financier tour de la BCE ainsi que dans les secteurs du commerce navires, de l'industrie usines, de l'Ă©nergie et de la recherche et du dĂ©veloppement Ă©oliennes. Les initiales AH» de l'artiste figurent sous la reprĂ©sentation de la tour de la BCE. Le nom du pays Ă©metteur SAN MARINO» apparaĂźt dans la partie supĂ©rieure, la marque d’atelier figure Ă  droite et la mention 2002-2012 dans la partie infĂ©rieure. L’anneau extĂ©rieur de la piĂšce reprĂ©sente les douze Ă©toiles du drapeau europĂ©en. Gravure sur tranche mai 2012. 130 000 piĂšces Ă©mises. SLOVAQUIE [SK] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. SLOVENSKO Gravure sur tranche 1 million de piĂšces Ă©mises. SLOVENIE [SI] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 Voir dĂ©tails communs Ă  tous les pays en bas de page. SLOVENIJA Gravure sur tranche 1 million de piĂšces Ă©mises. Emission commĂ©morative commune Membres de la zone €uro et de l'Union EuropĂ©enne [EU] 10 ans de la mise en circulation des billets et des piĂšces en euro 2012 La particularitĂ© de cette piĂšce est que son visuel Ă  Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© parmi d'autres propositions lors d'un vote un ligne par le public ! Tous les pays de l'Union europĂ©enne utilisant l'euro Ă©mettent en 2012 une piĂšce commĂ©morative de 2 € pour commĂ©morer le 10e anniversaire des billets et piĂšces en euros. Description la partie intĂ©rieure de la piĂšce, dessinĂ©e par Helmut Andexlinger - graphiste Ă  la Monnaie autrichienne - et choisie par les citoyens et les rĂ©sidents de la zone euro pour ĂȘtre la piĂšce commĂ©morative commune en 2012, reprĂ©sente en son centre le monde sous la forme d’un symbole de l’euro, montrant que la monnaie unique est devenue un vĂ©ritable acteur mondial au cours des dix derniĂšres annĂ©es. Les Ă©lĂ©ments pĂ©riphĂ©riques symbolisent l’importance de l’euro dans la vie quotidienne reprĂ©sentĂ©e par une famille, le monde financier l’Eurotower, le commerce un navire, l’industrie une usine, le secteur de l’énergie et la recherche-dĂ©veloppement deux Ă©oliennes. Si vous regardez attentivement, vous dĂ©couvrirez les initiales du graphiste, », entre le navire et l’Eurotower. Le long des bords supĂ©rieur et infĂ©rieur de la piĂšce apparaissent respectivement le pays d’émission et les annĂ©es 2002 - 2012 ». La piĂšce sera Ă©mise par l’ensemble des pays de la zone euro. Les douze Ă©toiles de l’Union europĂ©enne sont reprĂ©sentĂ©es dans l’anneau extĂ©rieur. Une exception existe pour le Luxembourg oĂč la loi exige que le portrait du grand-duc figure sur toutes les piĂšces, le portrait de celui-ci apparaĂźtra donc en filigrane au milieu la piĂšce. Aux Pays-Bas, une loi similaire, exigeant que le chef de l’État le roi ou la reine figure sur toutes les piĂšces, a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour participer Ă  cette commĂ©moration, cet amendement n'est valable que pour les Ă©missions communes. La commĂ©morative 2012 de Saint-Marin adoptera Ă©galement le dessin de cette monnaie commune. Seuls Monaco et le Vatican qui ne sont pas membres de l'Union europĂ©enne ne font pas partie des pays Ă©metteurs. Janvier 2012. 95,045 millions de piĂšces Ă©mises au total .
Laquestion mĂ©rite d’ĂȘtre posĂ©e au regard du tonnerre d’applaudissements constatĂ©s ce 24 aoĂ»t 2022 au passage de son portrait Ă  l’occasion de la prĂ©sentation du rapport synthĂšse des Assises Nationales. Les organisateurs de la cĂ©rĂ©monie ont eu l’idĂ©e de faire passer devant le public les portraits des prĂ©sidents qui se sont succĂ©dĂ© Ă  la tĂȘte du pays depuis 1958.
La France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif. Ce qui produit un grand malaise chez les Français. OR, LA FRANCE, toujours, rĂȘve de la puissance » [1], Ă©crit Olivier Kempf. VoilĂ  une rĂ©flexion qui va nous servir de boussole pour comprendre les calculs et les malaises de la France dans l’Union europĂ©enne Ă  l’heure de la mondialisation [2]. France-UE, pourquoi un tel malaise ? Nous rĂ©pondrons que la France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance I, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif II, ce qui produit un malaise III. I. La France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance
 Chacun sait que la France est un pays fondateur de la CommunautĂ© europĂ©enne du charbon et de l’acier CECA, 1951 puis de la CommunautĂ© Ă©conomique europĂ©enne CEE, 1957. La construction d’un marchĂ© commun s’inscrit bien dans une dynamique de la mondialisation faciliter les Ă©changes Ă  l’intĂ©rieur d’une zone. En revanche, bien peu font un rapprochement que la chronologie impose pourtant comme une Ă©vidence c’est au moment oĂč elle commence Ă  perdre pied dans son empire colonial – notamment avec la dĂ©faite de Dien Bien Phu en mai 1954 puis la perte de l’Indochine, mais encore le dĂ©clenchement de la guerre d’AlgĂ©rie le 1er novembre 1954, sans oublier les indĂ©pendances du Maroc et de la Tunisie en 1956 – que la France s’implique dans la construction europĂ©enne. Pour le dire comme dans une salle de boxe française, Paris effectue un changement de pied », basculant le poids du corps du pied gauche sur le pied droit pour frapper l’adversaire du pied gauche, basculant sa quĂȘte de puissance de l’empire colonial sur la construction europĂ©enne. Parce qu’il s’agit toujours – quand on parle de la France – d’une quĂȘte de grandeur, d’une recherche de puissance 
 cachĂ©es derriĂšre des rideaux de fumĂ©es politiques, mais que voulez-vous, voilĂ  une marque de fabrique. Il s’agit pour le dire d’une formule de faire de l’Europe un multiplicateur de la puissance de la France ». Notons, au passage, que l’on trouve aussi l’expression dĂ©multiplicateur » de puissance, ce qui au vu du dictionnaire semble moins adaptĂ© puisqu’il s’agit d’un systĂšme de transmission assurant une rĂ©duction de vitesse » Petit Larousse, 1972. A moins de vouloir dire que l’Europe communautaire aurait Ă©tĂ© un Ă©lĂ©ment de rĂ©duction de la puissance de la France... TraumatisĂ©e par l’étrange dĂ©faite » de 1940, pour reprendre le titre d’un ouvrage de Marc Bloch, Ă©prouvĂ©e par la dĂ©colonisation, la France cherche dans la construction europĂ©enne un multiplicateur de puissance. Le pari s’exprime ainsi Puisque par mes seules forces je ne peux atteindre mes objectifs de puissance, la France va mutualiser ses moyens avec ceux de ses partenaires et les mettre au service de ses objectifs, et ce, sous sa direction ». Une partie des Ă©lites y a vu une possibilitĂ© de substitution Ă  la voie nationale, jugĂ©e dĂ©passĂ©e, laissant de cĂŽtĂ© la recherche d’un rang ou d’une gloire au profit d’une expansion Ă©conomique. Ces rĂ©alistes » se sont retrouvĂ©s dans le projet de la CECA qui marie l’audace institutionnelle de la supranationalitĂ© avec une option sectorielle et permet l’ancrage du nouvel Etat ouest-allemand 1949 Ă  l’Occident tout en assurant le retour de l’initiative politique Ă  la France. Parce qu’il s’agit – Ă©videmment – de construire une Europe communautaire qui soit, non seulement conforme aux intĂ©rĂȘts de la France, si possible Ă  son image quoi rĂȘver de plus beau ? mais dans tous les cas au service des intĂ©rĂȘts de la France. Le pari pourrait se formuler ainsi Puisque par mes seules forces je ne peux plus atteindre mes objectifs de puissance, la France va mutualiser ses moyens avec ceux de ses partenaires et les mettre au service de ses objectifs, et ce, sous sa direction Ă©clairĂ©e ». C’est la moins kantienne des nations europĂ©ennes. Elle ne rĂȘve pas de la paix perpĂ©tuelle ». La France a une relation ambigĂŒe avec l’Europe communautaire, vue comme un outil de puissance lui permettant de compenser son relatif dĂ©classement et ses douloureux Ă©checs. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle lui-mĂȘme, revenu au pouvoir aprĂšs l’entrĂ©e effective dans la CEE le 1er janvier 1958, fait le pari de la contrĂŽler au profit de la seule France. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle y ajoute mĂȘme un objectif, faire de la construction europĂ©enne non seulement un multiplicateur de la puissance de la France mais un moyen de ligoter l’Allemagne fĂ©dĂ©rale et de contester les vellĂ©itĂ©s hĂ©gĂ©moniques des États-Unis. Ces deux dimensions stratĂ©giques sont sous-jacentes dans le traitĂ© de l’ElysĂ©e 1963. L’Allemagne Ă  l’époque, rappelons-le, est divisĂ©e et chargĂ©e de la honte du nazisme, quant Ă  l’Angleterre le gĂ©nĂ©ral la boute par deux fois hors de la CEE. Il s’agit de faire construire l’Europe des États, de maintenir l’intergouvernementalitĂ©, terme abscons qui signifie un systĂšme de compromis qui laisse en dernier ressort un droit de veto Ă  chaque État . Ce qui porte le risque de l’Europe du plus petit commun dĂ©nominateur. De Gaulle disparu et la chute du Rideau de fer survenue, la France fait un choix audacieux avec le traitĂ© de Maastricht, mĂ©lange de fĂ©dĂ©ralisme et de logique intergouvernementale. Parce que, comme toujours, les Ă©lites françaises se croient tellement malines qu’elles pensent ĂȘtre en mesure de contrĂŽler ces gros lourdauds d’Allemands ». Pourtant, en 1995, un diplomate français qui servit sous le gĂ©nĂ©ral de Gaulle et ses successeurs, Gabriel Robin, faisait le bilan suivant Lentement mais sĂ»rement [l’Allemagne] est parvenue Ă  ses fins. Elle voulait une Europe Ă©largie et libĂ©rale, elle l’a obtenue. À chaque Ă©tape, elle a su faire coĂŻncider les progrĂšs de l’Europe avec ceux de son Ă©mancipation nationale et de son retour sur la scĂšne internationale. Elle n’a jamais rien sacrifiĂ© que de façon provisoire et rĂ©vocable. L’Europe s’est toujours arrĂȘtĂ©e au seuil du sanctuaire oĂč elle prĂ©servait son intĂ©gration atlantique, son Ost-Politik et sa Deutsche-Politik. La France attendait de l’Europe une protection ; elle y a renoncĂ©. L’Allemagne en subissait les contraintes ; elle s’en est libĂ©rĂ©e. L’une a mieux fait ses affaires que l’autre. Il n’y a pas lieu de lui en vouloir mais il ne sert Ă  rien de l’ignorer. » [3] Ainsi, dĂšs 1995, un diplomate français pouvait faire ce diagnostic voyons pourquoi et en quoi il semble prĂ©monitoire puisque les annĂ©es suivantes renforcent cette Ă©volution. VidĂ©o France-UE, des relations complexes Pour comprendre - en 2 minutes - les relations entre la France et l’Union europĂ©enne. D’une utilisation facile en classe, cette vidĂ©o de Pierre Verluise met le doigt sur les ambiguĂŻtĂ©s françaises au sujet de la construction europĂ©enne. VidĂ©o rĂ©alisĂ©e en synergie avec le CSFRS II. 
 mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif, Aussi longtemps que dure la Guerre froide 1947-1990, les Ă©largissements successifs ne semblent pas remettre en cause la prééminence de la France sur la construction europĂ©enne. Encore que l’entrĂ©e du Royaume-Uni – avec l’Irlande et le Danemark – en 1973 marque une rĂ©volution que la France tarde Ă  saisir l’arrivĂ©e massive des mĂ©thodes du lobbying dans les institutions europĂ©ennes. La France attend le dĂ©but des annĂ©es 1990 pour rĂ©aliser l’urgence de dĂ©velopper Ă  Bruxelles un lobbying des intĂ©rĂȘts français. Calculez, il faut seulement deux dĂ©cennies Ă  Paris pour comprendre le contexte dans lequel elle Ă©volue. Ce qui laisse penser qu’il ne suffit pas de rĂȘver Ă  la puissance jour et nuit pour savoir dĂ©fendre concrĂštement ses intĂ©rĂȘts. C’est l’unification de l’Allemagne le 3 octobre 1990 et la fin de la Guerre froide en novembre 1990 qui amorce une dynamique dĂ©licate, tant en ce qui concerne l’Union Ă©conomique et monĂ©taire UEM que les Ă©largissements. D’abord parce que l’unification de l’Allemagne marque l’obtention de l’objectif gĂ©opolitique majeur de l’Allemagne depuis sa division en 1949. La RĂ©publique dĂ©mocratique d’Allemagne RDA Ă©tait son Alsace-Lorraine, pour le dire d’une formule. N’oublions pas que le 3 octobre 1990 marque un Ă©largissement non-dit de l’Europe des 12 puisque l’ex-RDA intĂšgre de facto l’Europe communautaire, et accessoirement l’OTAN mais c’est une autre histoire. Ensuite parce que la France voulant contrĂŽler cette puissance majeure en train d’émerger au centre du continent choisit une fuite en avant » pour le dire de façon rugueuse, ou pour le dire autrement un plus d’Europe ». Paris accepte d’échanger l’unitĂ© allemande contre le sacrifice du mark, pourtant symbole du miracle » ouest-allemand. Le sacrifice du mark est identifiĂ© comme la garantie de l’ancrage allemand Ă  l’Europe communautaire, la certitude qu’elle ne va pas basculer vers l’Europe du centre-Est mais rester arrimĂ©e Ă  l’Europe de l’Ouest, et d’abord Ă  la France. Pour mettre en place ce nouveau calcul, la France sacrifie sa propre compĂ©tence rĂ©galienne en matiĂšre monĂ©taire et cĂšde successivement aux exigences allemandes quant Ă  la conception de l’euro et de sa mise en Ɠuvre. La RFA impose sa dĂ©finition des critĂšres d’éligibilitĂ© Ă  la monnaie commune au moment de la rĂ©daction du traitĂ© de Maastricht [4]. ConsidĂ©rons maintenant des Ă©vĂšnements parfois passĂ©s sous silence mais qui tĂ©moignent de la modification du rapport de force entre la France et l’Allemagne. En 1993, peu aprĂšs la ratification du traitĂ© de Maastricht, la France compte obtenir en Ă©change de ses nombreuses concessions Ă  l’Allemagne quant Ă  la conception de la monnaie unique - une satisfaction de prestige hĂ©berger le siĂšge de la future Banque centrale europĂ©enne BCE. Les Français soutiennent la candidature de la ville de Lyon. De leur cĂŽtĂ©, les Allemands avancent le dossier de leur place financiĂšre Francfort. Ils rĂ©pondent aux nĂ©gociateurs français cherchant Ă  dĂ©fendre la deuxiĂšme agglomĂ©ration de l’Hexagone Nous ne voyons pas pourquoi vous vous fatiguez encore Ă  nous parler de Lyon. Nous souhaitons que le siĂšge de la BCE soit Ă  Francfort. Il sera Ă  Francfort. » En 1995, les Allemands reviennent pourtant sur le nom de la future monnaie commune, convenu lors de la mise en place du SystĂšme monĂ©taire europĂ©en, en 1978 - 1979. Les Français, Ă  commencer par le prĂ©sident ValĂ©ry Giscard d’Estaing, pensent depuis cette Ă©poque avoir gagnĂ© cette bataille hautement symbolique en faisant accepter l’Ecu, rĂ©fĂ©rence Ă  une ancienne monnaie française. Ce qui n’empĂȘche nullement les Allemands d’annoncer en 1995 Ă  la table des nĂ©gociations Nous refusons dĂ©sormais que la monnaie unique s’appelle l’Ecu. Ce sera l’Euro. » Les Français en restent sidĂ©rĂ©s. Les reprĂ©sentants des autres pays dĂ©clarent cette affaire regrettable ». Les Allemands reprennent alors la parole Ce sera l’Euro. La discussion est close ». Le prĂ©sident Jacques Chirac doit lui-mĂȘme prĂ©ciser on ne rit pas
 » En 1997 - 1998, la nomination du prĂ©sident de la Banque centrale europĂ©enne voit Paris dĂ©fendre la candidature de Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque de France. Finalement, l’Allemagne impose son candidat, Wim Duisemberg, pour la premiĂšre moitiĂ© du mandat, laissant au candidat de Paris la seconde moitiĂ©. PrĂ©sentant ce succĂšs » diplomatique Ă  la presse, le prĂ©sident Jacques Chirac doit lui-mĂȘme prĂ©ciser on ne rit pas
 » À son retour en Allemagne, le chancelier Helmut Kohl essuie une forte critique pour cet Ă©trange partage de prĂ©sidence. Ainsi, les nĂ©gociations monĂ©taires europĂ©ennes dĂ©montrent combien la marche Ă  la monnaie unique – loin d’apaiser les tensions nĂ©es entre la France et l’Allemagne lors de la chute du mur de Berlin – rĂ©vĂšlent au contraire des tensions persistantes entre Paris et Berlin. Notons, Ă  la marge, que durant toutes ces annĂ©es 1990 l’Union europĂ©enne a amplement dĂ©montrĂ© Ă  la face du monde son incapacitĂ© Ă  stopper des guerres civiles atroces en ex-Yougoslavie
pour finalement demander aux États-Unis de venir ramener la paix Ă  deux heures et demi d’avion de Paris. ConsidĂ©rons maintenant les Ă©largissements post-guerre froide. Je ne reviens pas sur le dĂ©bat approfondissement ou Ă©largissement, remportĂ© par l’Allemagne [5]. Concentrons-nous sur un aspect moins connu les incidences institutionnelles des Ă©largissements de 2004 [6], 2007 et 2013. ConsidĂ©rons deux incidences, la formation de la Commission europĂ©enne et le nombre de voix au Conseil pour chaque État. . La formation de la Commission europĂ©enne. Initialement, les pays les plus peuplĂ©s de l’Europe communautaire disposaient de deux commissaires et les moins peuplĂ©s d’un seul commissaire. Le traitĂ© de Nice 2001 devenu effectif avec l’élargissement du 1er mai 2004, change la donne. La nouvelle Commission initialement prĂ©vue pour le 1er novembre 2004 a pour caractĂ©ristique de compter un seul commissaire par État membre, quelle que soit sa population. La nouvelle rĂšgle induit donc la perte d’un des deux commissaires pour les cinq États les plus peuplĂ©s l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Il semble difficile de dĂ©fendre que les cinq États les plus peuplĂ©s de l’UE rĂ©alisent ainsi une opĂ©ration qui se traduirait automatiquement par un gain d’influence, voire de puissance. Bien au contraire, tout laisse Ă  penser que cette concession contribue Ă  diminuer leur poids relatif dans le processus dĂ©cisionnel communautaire. . Le nombre de voix au Conseil pour chaque État. La France Ă  perdu Ă  la faveur des Ă©largissements post-guerre froide un quart de son poids politique. Celui-ci est recalculĂ© Ă  chaque nouvel Ă©largissement, afin de faire de la place aux nouveaux entrants, puisqu’on ne pourra jamais distribuer plus de 100% de droits de vote. À travers les Ă©largissements successifs de 2004, 2007 et 2013, le poids politique relatif de la France est passĂ© de plus de 12% Ă  un peu plus de 8%. Autrement dit, la France a perdu Ă  la faveur des Ă©largissements post-guerre froide un quart de son poids politique. Ces deux observations peuvent ĂȘtre interprĂ©tĂ©es de deux façons diffĂ©rentes, Ă©galement exactes. Une premiĂšre interprĂ©tation avance que tous les pays les plus peuplĂ©s ont perdu » autant de voix et que cela est donc sans importance, sauf que les pays les moins peuplĂ©s ont de maniĂšre relative essuyĂ© une perte moins importante que les plus peuplĂ©s. Une deuxiĂšme interprĂ©tation consiste Ă  se recentrer sur le calcul de la France Ă  l’égard de la construction europĂ©enne – prĂ©cĂ©demment – et Ă  constater que cette redistribution des pouvoirs est Ă  l’opposĂ© de ce qui avantagerait Paris. Terminons en mentionnant que la crise de 2008 ouvre Ă  l’Allemagne d’Angela Merkel, en meilleure santĂ© Ă©conomique que tous les autres partenaires, un vĂ©ritable boulevard pour affirmer sa puissance. C’est la chanceliĂšre qui dĂ©cide – seule – du tempo et du pĂ©rimĂštre des concessions faites aux pays les plus affaiblis pour les forcer Ă  tourner la page des dĂ©penses excessives et les contraindre Ă  prendre des mesures de rigueur qui finissent par Ă©touffer la croissance Ă©conomique, ce que Madame Merkel finit par admettre en 2013 Ă  la veille de nouvelles Ă©lections
 III. 
 ce qui produit un malaise DĂšs le milieu des annĂ©es 1990, l’ambassadeur Gabriel Robin s’interroge sur la pertinence pour la France de tant miser sur la construction europĂ©enne. Il invite les autoritĂ©s Ă  voir plus large et – tout en restant dans l’UE – Ă  valoriser les atouts de la France comme État-nation dans le vaste monde post-guerre froide. [7] Il Ă©crit – je le rappelle en 1995 Pour compenser les effets centrifuges de l’élargissement, il faudra Ă©tendre le champ de compĂ©tence de l’Europe, accroĂźtre les pouvoirs des institutions communautaires et soumettre de plus en plus les États Ă  la discipline de votes majoritaires. Plus on ira dans ce sens, plus la France verra sa marge d’autonomie se rĂ©duire et son sort dĂ©pendre d’autoritĂ©s qu’elle ne contrĂŽle pas ; plus nombreuses seront, pour elle, les occasions de se trouver rejetĂ©e dans la minoritĂ© par des majoritĂ©s de rencontre, voire des majoritĂ©s systĂ©matiques. On se rassurera en pariant que l’Europe gagnera en puissance ce que la France perdra en libertĂ©, que les dĂ©cisions communautaires seront toujours bonnes, que la France entraĂźnera l’Europe au lieu d’ĂȘtre entraĂźnĂ©e par elle. Mais c’est un pari et tout indique qu’il est dĂ©jĂ  perdu, y compris le soin qu’on met Ă  le dissimuler. Pour qui veut voir, les signes ne manquent pas d’une lente mais inexorable diminutio capitis qu’aucune contrepartie ne vient balancer. [
] Étrange attitude, en tout cas, que celle de ce pays c’est au moment oĂč l’Europe est entrĂ©e dans la phase des rendements dĂ©croissants qu’elle choisit de s’y investir Ă  fond ; plus le pari est risquĂ©, plus l’espoir de gain s’éloigne, plus il augmente sa mise ; moins il reçoit, plus il se croit tenu de donner, et moins l’Europe est française, plus la France s’y dĂ©clare attachĂ©e. [8] » Que l’on soit d’accord ou pas avec Gabriel Robin, que l’on reconnaisse ou non Ă  ce texte des prĂ©monitions fulgurantes au sujet des incidences des Ă©largissements post-guerre froide
 peu importe. L’essentiel est de convenir que ce texte tĂ©moigne pour le moins d’un malaise français Ă  l’égard de la construction europĂ©enne, Ă  l’heure du premier Ă©largissement post-guerre froide 1995. L’Europe enlisĂ©e, une France paralysĂ©e, c’est un triste tandem. 18 ans plus tard - le temps de faire d’un nourrisson un Ă©lecteur - l’ambassadeur Francis Gutmann, ancien SecrĂ©taire GĂ©nĂ©ral du Quai d’Orsay, Ă©crit en 2013 sur Diploweb L’Europe Ă©tait un grand rĂȘve et elle a apportĂ© la paix. L’Europe Ă©tait un grand dessein, elle n’est plus qu’un marchĂ© offert Ă  tous les appĂ©tits. D’élargissement en Ă©largissement, elle n’a plus de vision. La technocratie lui tient lieu de politique. Elle n’a plus de voix, elle n’a pas de dĂ©fense, elle n’a plus de croissance. Son ambition dĂ©sormais est d’exister seulement et non plus d’exister vraiment. L’Europe devait porter la France aux dimensions nouvelles du monde. Aspirant Ă  dĂ©cider de presque tout, elle est devenue l’alibi commode de trop de ses renoncements. Elle devait l’agrandir, elle l’a Ă©masculĂ©e. L’Europe enlisĂ©e, une France paralysĂ©e, c’est un triste tandem. » Comment en est-on arrivĂ© Ă  ce qu’une personnalitĂ© de cette envergure Ă©crive cela ? L’UE est longtemps fantasmĂ©e Ă  Paris comme une caisse de rĂ©sonnance de nos desiderata, avec cependant une contradiction cette politique remet en question l’État-nation, son identitĂ©, ses marges de manƓuvre. D’oĂč les intĂ©rĂȘts marquĂ©s de Paris pour les avant-gardes » J. Chirac ou la dĂ©fense du thĂšme de la coopĂ©ration renforcĂ©e » Nice, c’est-Ă -dire un groupe de quelques pays en phase sur un projet. D’oĂč le succĂšs d’une formule pourtant pleine d’ambiguĂŻtĂ© d’un Jacques Delors pour la formation d’une fĂ©dĂ©ration d’États-nations ». La culture historique française ne va pas dans le sens d’une communautarisation accrue, qui repose sur la recherche d’alliances et du consensus en orientant les prises de dĂ©cisions si possible en amont, alors que la France recherche prioritairement un avantage de position dominante sans intĂ©grer que le principe communautaire repose d’abord sur le principe d’une compĂ©tition Ă  chances Ă©gales, puis la recherche d’alliances et de compromis. En fait, les autres pays membres ne sont pas ... idiots. Ce qui devrait nous rassurer nous surprend. Par ailleurs, l’ambition de transformer la construction europĂ©enne un multiplicateur de la puissance française s’est heurtĂ© Ă  l’incomprĂ©hension des autres pays membres pour deux raisons . soit parce qu’ils n’étaient pas dupes, voire qu’ils avaient eux-mĂȘmes leurs propres objectifs, par exemple les Britanniques ; . soit parce qu’ils ne partageaient pas la conception française de la puissance, notamment dans sa relation volontiers contestataire des aspirations hĂ©gĂ©moniques des États-Unis, ce fut le cas de l’Allemagne fĂ©dĂ©rale, avant comme aprĂšs l’unification, sauf en 2002 pour des raisons Ă©lectorales, Gerhard Schröder flattant le pacifisme de l’opinion allemande pour ĂȘtre réélu Ă  l’automne alors que les États-Unis brĂ»laient d’en dĂ©coudre en Irak. Durant toutes les annĂ©es 1990, l’absence diplomatique de l’Europe communautaire sur les grands dossiers politiques internationaux de l’aprĂšs guerre froide, Ă  commencer par les guerres dans les Balkans, ont Ă©tĂ© vĂ©cus comme des Ă©checs humanitaires et politiques pour l’UE. Ils ont relativisĂ© d’autant l’ambition française de voir l’Europe jouer un rĂŽle international de premier plan. Il faut bien en convenir, notre bilan n’est pas aussi brillant qu’escomptĂ©. CĂŽtĂ© français, cette situation produit un profond malaise, pour partie non dit parce que les Ă©lites politiques qui ont portĂ© les paris sous-jacents de la France Ă  l’égard de la construction europĂ©enne, soit ne sont plus en responsabilitĂ© – le temps passe, pour tout le monde – soit n’ont gĂ©nĂ©ralement pas le courage d’assumer l’échec relatif de leurs brillants – brillants Ă©videmment – calculs. Est-ce exagĂ©rĂ© de parler d’échec relatif ? Non si on veut bien faire ce que beaucoup prĂ©fĂšrent passer sous silence, Ă  savoir le bilan point par point. Ce bilan, le voici "Avis Ă  la population on recherche un champion pour faire des dĂ©monstrations dĂ©licates" . La construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e permettre de ligoter l’Allemagne ? Il faudrait ĂȘtre trĂšs fort pour arriver Ă  dĂ©montrer que depuis l’ouverture du Mur 1989 Paris domine et maĂźtrise l’Allemagne fĂ©dĂ©rale. . La construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e transformer l’Europe communautaire en moyen de contester les tentations hĂ©gĂ©moniques des États-Unis ? Il faudrait ĂȘtre trĂšs fort pour arriver Ă  prouver que l’Union europĂ©enne – dont 22 membres sur 28 Ă  la date du 1er juillet 2013 sont membres de l’OTAN – est devenue un outil pour contester la puissance amĂ©ricaine. En revanche, il serait facile de dĂ©montrer que beaucoup de pays Ă  la fois membres de l’OTAN et de l’UE sont prĂȘts Ă  sacrifier beaucoup de leur crĂ©dit politique et de leurs moyens financiers pour satisfaire – a minima il est vrai – aux demandes de Washington, en Afghanistan ou/et en Irak. Et la France n’en a –t-elle pas pris acte en revenant dans le commandement militaire intĂ©grĂ© de l’OTAN 2009 ? En revanche, on attend encore le dĂ©collage de l’Europe de la dĂ©fense
 Que Nicole Gnesotto publie en 2014 Ă  la Documentation française un livre intitulĂ© Faut-il enterrer la dĂ©fense europĂ©enne ? montre l’état du projet. . Enfin, la construction europĂ©enne Ă©tait supposĂ©e ĂȘtre un multiplicateur de la puissance française dans le monde, un substitut Ă  l’empire colonial perdu. Il faudrait ĂȘtre vraiment trĂšs fort pour dĂ©montrer que la France d’aujourd’hui pĂšse plus dans le monde que celle de la premiĂšre moitiĂ© du XXe s. Alors, que reste-t-il des brillants calculs de Paris ? Il reste 
 le marchĂ© unique et des transferts de souverainetĂ©, de l’échelle nationale Ă  l’échelle sous-continentale de l’UE. Comment s’étonner que les Ă©lites politiques ou intellectuelles ne se bousculent pas au journal tĂ©lĂ©visĂ© pour l’expliquer aussi simplement ? Il n’y a que des mauvais coups Ă  prendre Ă  expliquer qu’on a Ă©tĂ© mauvais. Alors, mieux vaut faire – comme la plupart – silence radio, et silence tĂ©lĂ©, tant qu’à faire. Les promesses de lendemain qui chantent se terminent en un couac disgracieux. Sauf que les Français ne sont pas idiots. Certes, ils ont longtemps laissĂ© faire dans un consensus permissif » dont ils n’ont pas Ă  ĂȘtre fiers, mais les annĂ©es 1990 marquent une rupture. Certes, ils ne connaissent pas dans le dĂ©tail, les traitĂ©s, les annexes des traitĂ©s, les dates et les citations, les calculs non dits et le fonctionnement des institutions. Mais ils sont - semble-t-il - capables de comprendre intuitivement que le compte n’y est pas, que les promesses de lendemains qui chantent se terminent en un couac disgracieux, que la France d’aujourd’hui pĂšse moins qu’hier. Et ça, ça ne passe pas. Parce que la France rĂȘve toujours de grandeur, et a minima de maĂźtriser son devenir. Alors pour dire leur malaise, les Français participent peu aux Ă©lections pour le Parlement europĂ©en, tous les cinq ans. Alors pour dire leur malaise - puisqu’on ne leur a pas demandĂ© leur avis sur le grand Ă©largissement de 2004 qui – qu’on le dise ou non - change la nature de l’UE – ils se saisissent du premier rĂ©fĂ©rendum europĂ©en qui se prĂ©sente celui de 2005. Le rĂ©fĂ©rendum de 2005 porte sur le projet de traitĂ© constitutionnel pour l’Union europĂ©enne, nĂ© de la Convention prĂ©sidĂ©e par ValĂ©ry Giscard d’Estaing. AprĂšs le demi-Ă©chec du sommet et du traitĂ© de Nice, il s’agit de donner un tournant plus fĂ©dĂ©raliste aux institutions europĂ©ennes, par exemple en instituant un Ministre europĂ©en des Affaires Ă©trangĂšres. Il s’agit d’adapter les institutions Ă  un nombre de plus en plus Ă©levĂ© de pays membres, ce qui semble cohĂ©rent. Sur la foi de sondages qui lui laissent penser que les Français voteront Oui », le prĂ©sident J. Chirac annonce le 14 juillet 2004 qu’il choisit la voie rĂ©fĂ©rendaire pour ratifier ce texte, et non pas la voie - plus sĂ»re - du CongrĂšs, c’est Ă  dire la rĂ©union du SĂ©nat et de l’AssemblĂ©e nationale. Il est vrai que la procĂ©dure rĂ©fĂ©rendaire peut sembler plus proche du peuple, plus dĂ©mocratique », et depuis le temps qu’on reproche Ă  l’UE son dĂ©ficit dĂ©mocratique, puisque les sondages annoncent que le peuple s’apprĂȘte Ă  voter oui », autant lui demander son avis
 Jacques Chirac, Ă©tiquetĂ© gaulliste manque cependant de conviction pour dĂ©fendre ce texte, et en une forme d’acte manquĂ© il le prĂ©sente avec maladresse lors d’une Ă©mission tĂ©lĂ©visĂ©e en public. À l’occasion des Ă©changes avec des citoyens invitĂ©s sur le plateau, il donne l’impression de dĂ©couvrir l’existence du chĂŽmage de masse et de longue durĂ©e ! Ce qui produit un effet fĂącheux, presque insultant pour les millions de Français concernĂ©s. Et les partisans du non » ont dĂ©jĂ  pris de vitesse les partisans du oui ». Les nonistes » sont majoritaires sur la Toile, multiplient les blogs, les liens, les forums. Un professeur d’histoire-gĂ©ographie du sud de la France devient une rĂ©fĂ©rence dans l’exĂ©gĂšse de ce texte long et complexe, on peut le citer dans les discussions entre amis. Un mois avant l’échĂ©ance du rĂ©fĂ©rendum, une cartographie de Toile consacrĂ©e aux affaires europĂ©ennes – faite pour le site touteleurope – montrent que les partisans du non » ont gagnĂ© la bataille de l’Internet. Les partisans du oui », partis trop tard, maladroits et peu dynamiques sur Internet, sont tĂ©tanisĂ©s ! Le 29 mai 2005, le rĂ©sultat est Ă©difiant avec une participation Ă©levĂ©e pour une question europĂ©enne 69,3%, la rĂ©ponse est non » Ă  55% ! Un non » franc et massif. Un non » qui est interprĂ©tĂ© comme le coup de frein brutal d’un pays fondateur de l’Europe communautaire qui pĂšse d’un poids significatif dans ses institutions et s’attribue un rĂŽle actif. Un non » suivi quelques jours plus tard d’un non » des Pays-Bas. Le texte est mort, du moins sous cette forme. Le journaliste spĂ©cialisĂ© Jean Quatremer dĂ©clare que l’Europe est en coma lĂ©ger ». Coma lĂ©ger parce que le prĂ©sident de la RĂ©publique française n’a pas Ă©tĂ© capable d’obtenir un oui » des français. Coma lĂ©ger parce qu’il lui reste deux ans de mandat Ă  faire, de surcroĂźt dans une cohabitation qui a vu la gauche se diviser elle aussi entre partisans du non » – dont un certain Laurent Fabius – et ceux du oui ». Coma lĂ©ger parce que les jeunes ont, pour la premiĂšre fois, votĂ© majoritairement non », alors qu’ils Ă©taient jusque-lĂ  traditionnellement pro-europĂ©ens. Coma lĂ©ger parce que personne ne voit comment l’UE va sortir de cette impasse institutionnelle nĂ©e des Ă©largissements post-guerre froide 1995, 2004. Ce texte a Ă©tĂ© il est vrai, payĂ© cher par les politiques qui se sont engagĂ©s dans sa rĂ©daction puis dans sa prĂ©sentation au public. Ils ont l’impression d’avoir perdu du temps, de l’énergie et du crĂ©dit. Il va sans dire que le poids politique de la France dans l’UE diminue d’autant. Comment pourrait-il en ĂȘtre autrement ? Comment un pays qui bloque l’adoption d’un texte supposĂ© amĂ©liorer le fonctionnement institutionnel de l’UE pourrait-il maintenant donner des leçons ? AprĂšs l’échec de la CommunautĂ© europĂ©enne de dĂ©fense CED – en 1954 – la France porte avec l’échec du referendum de 2005 la responsabilitĂ© d’une crise europĂ©enne majeure. À tort ou Ă  raison, la France parait un frein et non plus un aiguillon de la construction europĂ©enne. DĂšs lors il est difficile de se hausser du col, faire des mouvements de menton, donner des leçons et tracer des perspectives avantageuses. Les politiques français ne se bousculent plus pour porter les idĂ©es europĂ©ennes parce qu’ils sentent bien qu’il n’y a que des bulletins de vote Ă  perdre. Pourtant, un certain Nicolas Sarkozy prĂ©pare sa candidature Ă  la prĂ©sidentielle de 2007. Il fait savoir qu’en cas d’élection il s’engage Ă  revenir Ă  la table des nĂ©gociations pour de nouvelles institutions europĂ©ennes et Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  la place de la France dans le commandement militaire intĂ©grĂ© de l’OTAN. OpposĂ© Ă  SĂ©golĂšne Royal, il l’emporte assez largement au second tour. DĂšs lors, il considĂšre qu’il dispose d’une lĂ©gitimitĂ© dĂ©mocratique pour relancer ces deux processus. Le soir mĂȘme de son intronisation Ă  l’ElysĂ©e, le 16 mai 2007, il se rend Ă  Berlin pour rencontrer la chanceliĂšre Angela Merkel. Il l’embrasse avec un enthousiasme que Madame Merkel n’apprĂ©cie guĂšre semble-t-il, elle le recadre au sujet de l’Union MĂ©diterranĂ©enne, mais ils s’accordent sur une mĂ©thode pour relancer le processus institutionnel Ă  travers un toilettage du projet de traitĂ© constitutionnel. AprĂšs un sommet europĂ©en en juin 2007, l’affaire est pliĂ©e Ă  l’automne 2007 avec le traitĂ© de Lisbonne. Le traitĂ© de Lisbonne reprend pour l’essentiel le texte refusĂ© par les Français et les Hollandais, mais il en retire les concepts les plus fĂ©dĂ©ralistes, le Royaume-Uni brillant Ă  la manƓuvre. Comme il l’avait annoncĂ©, Nicolas Sarkozy ne passe pas par la voie rĂ©fĂ©rendaire pour le faire ratifier – pas fou – mais par la voie du CongrĂšs qui l’accepte dĂ©but 2008. Chacun pourra philosopher sur la nature dĂ©mocratique de la procĂ©dure qui consiste Ă  refaire passer un texte qui a Ă©tĂ© refusĂ© par referendum par la voie du CongrĂšs, aprĂšs l’avoir il est vrai amendĂ© Ă  la marge, en lui ĂŽtant une partie de sa dimension fĂ©dĂ©raliste, par exemple en changeant l’intitulĂ© du poste du responsable de la politique Ă©trangĂšre de l’UE qui n’est plus ministre mais Haut reprĂ©sentant. La presse de l’époque ne jette pas d’huile sur le feu, passez, y a rien Ă  voir », on tourne la page. Un coup de chaud survient cependant lorsque les Irlandais dĂ©cident de voter non ». Pour la deuxiĂšme fois – on l’avait dĂ©jĂ  fait pour le traitĂ© de Nice – les Irlandais sont invitĂ©s Ă  voter une deuxiĂšme fois pour le traitĂ© de Lisbonne, en 2009. Soulagement, ils acceptent une deuxiĂšme fois de se dĂ©juger. Chacun pourra Ă  nouveau philosopher sur la nature dĂ©mocratique du procĂ©dĂ©, je note simplement que les Irlandais ont obtenu quelques concessions Ă  cette occasion, dont la suppression de la rĂ©duction du nombre de Commissaires au deux tiers du nombre des pays membres, Ă  l’horizon 2014 ou 2017. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© effectivement passĂ©e Ă  la trappe fin 2013, dans un silence assourdissant. Nous pourrions encore longuement dĂ©tailler le malaise français Ă  propos de l’UE. Expliquer dans le dĂ©tail comment la chanceliĂšre Angela Merkel castra littĂ©ralement non pas Nicolas Sarkozy mais un projet portĂ© par Nicolas Sarkosy, l’Union MĂ©diterranĂ©enne – lancĂ©e imprudemment sur les estrades Ă©lectorales dĂ©but 2007 – en une Union pour la MĂ©diterranĂ©e Processus de Barcelone » UpM. Pour le dire rapidement, Berlin fit rentrer un projet de grandeur française sur les bords de la MĂ©diterranĂ©e dans le cadre Ă©troit de l’administration europĂ©enne. À la fin du quinquennat de N. Sarkozy, l’UpM Ă©tait pratiquement passĂ©e Ă  la trappe. En revanche, A. Merkel avait imposĂ© son tempo et son pĂ©rimĂštre aux mesures de l’UE pour rĂ©duire la crise de l’euro, N. Sarkozy Ă©tant rĂ©duit Ă  attendre son bon vouloir
 Puisqu’on ne change par une mĂ©thode qui Ă©choue, nous pourrions encore longuement dĂ©tailler le malaise français avec le cas de François Hollande qui lors de sa campagne Ă©lectorale pour les prĂ©sidentielles de 2012 avait expliquĂ© qu’il exigerait un Pacte europĂ©en pour la croissance et l’emploi financĂ© par l’UE avant de faire ratifier le Pacte budgĂ©taire europĂ©en. Oh, on a bien raclĂ© quelques fonds de tiroirs pour habiller la fin de non recevoir
 mais le compte n’y Ă©tait pas. Et F. Hollande a fait ratifier par le CongrĂšs ce fameux texte qui met en place un glissement de fĂ©dĂ©ralisme monĂ©taire – l’euro – nous passons sous la pression de la crise Ă  un fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire – via le contrĂŽle par la Commission europĂ©enne, en amont du Parlement, sur le projet de budget. FĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire, formulation a minima. Olivier Kempf Ă©crit Si de nombreux commentateurs parlent de fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire’, c’est bien de fĂ©dĂ©ralisme politique qu’il s’agit. Car derriĂšre ces mots de fĂ©dĂ©ralisme budgĂ©taire, il faut entendre arbitrage, dĂ©cision, y compris pour imposer telle ou telle dĂ©cision Ă  un État membre dans le besoin’ ». [9] Olivier Kempf n’a peut-ĂȘtre pas tort mais il faudrait alors prĂ©ciser fĂ©dĂ©ralisme politique incomplet. Si l’ampleur de la crise Ă©conomique fait passer ces dĂ©bats complexes Ă  l’arriĂšre plan, nul doute cependant que ce changement de nature de la construction europĂ©enne, suscite un malaise dans de larges pans de l’opinion publique française. Pour le dire de maniĂšre provocante, comment la France ne ressentirait-elle pas un profond malaise dans une Europe Ă  l’heure allemande » [10] ? En fait, le ministre des finances allemand fait lui-mĂȘme cette rĂ©fĂ©rence durant l’étĂ© 2013. Et le 2 mai 2014, Le Monde publie un article dont le titre semble sans ambiguĂŻtĂ© "Tous Ă  Berlin ! " La capitale de l’Allemagne est devenue celle de l’Europe », avec en sous-titre Les faiblesses de Bruxelles et de Pais ont favorisĂ© la domination allemande. » Pour achever la dĂ©monstration, faisons rĂ©fĂ©rence Ă  Olivier Rozenberg, chargĂ© de recherche Ă  Sciences Po. Dans le numĂ©ro 61-62 de Questions internationales publiĂ© en mai-aoĂ»t 2013, celui-ci prĂ©sente un article intitulĂ©, Avec l’Union europĂ©enne, un tournant majeur ». Olivier Rozerberg explique ce qu’il appelle le dĂ©clin de l’influence française dans l’UE depuis une dizaine d’annĂ©es ». Il distingue 4 causes. 1. La France est moins puissante politiquement dans l’UE parce qu’elle est moins puissante Ă©conomiquement en Europe. C’est devenu une Ă©vidence, la France est nettement derriĂšre l’Allemagne en terme de capacitĂ©s comme de performances Ă©conomiques. Dans un contexte de crise Ă©conomique et de crise budgĂ©taire, cela rĂ©duit considĂ©rablement la marge de manƓuvre de Paris. 2. La France a perdu la centralitĂ© qui Ă©tait sa caractĂ©ristique en Europe. CentralitĂ© gĂ©ographique, perdue Ă  la faveur des Ă©largissements de 1995, 2004, 2007 et 2013 qui ont dĂ©placĂ© vers le centre-est le centre de gravitĂ© de l’UE. CentralitĂ© politique, Ă  travers les jeux d’alliances, oĂč la position de la France est devenue plus inconfortable, faute d’avoir compris rapidement qu’il fallait prendre en compte les nouveaux membres. Pour utiliser une mĂ©taphore sportive, tout se passe comme si la France, privĂ©e de la position de meneur de jeu, Ă©tait contrainte de jouer en attaque ou en dĂ©fense. Avec plus ou moins d’adresse, plus ou moins de rĂ©ussite, parfois au prix d’alliance avec des joueurs peu brillants, pour ne pas dire les pays du Sud quand il s’agit de parler dĂ©ficit budgĂ©taire. 3. L’influence de la France a Ă©tĂ© rĂ©duite par son inconstance. Nicolas Sarkozy sur l’Union MĂ©diterranĂ©enne, et plus encore François Hollande sur le Pacte europĂ©en pour la croissance et pour l’emploi, ont chacun fait la mĂȘme erreur de mĂ©thode – lancer un projet europĂ©en sur les estrades Ă©lectorales – puis une fois Ă©lu se faire rudement recadrer. Le bras de fer a Ă©tĂ© encore plus court pour F. Hollande. Ces revirements ne contribuent pas Ă  la crĂ©dibilitĂ© de la France dans les nĂ©gociations europĂ©ennes. Donner l’impression de parler pour ne rien dire rĂ©duit la valeur de la prise de parole, donc le poids politique. 4. En dernier lieu, la France souffre paradoxalement de la stabilitĂ© de ses institutions politiques, Ă  commencer par la prĂ©sidence de la RĂ©publique. Alors que les responsables politiques soumis Ă  de fortes contraintes internes peuvent en arguer pour obtenir des concessions in extremis sur le mode moi ou le chaos », l’ElysĂ©e ne peut gĂ©nĂ©ralement pas exercer ce type de chantage. Alors que l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni voire l’Allemagne le font sans hĂ©siter, avec succĂšs. Olivier Rozenberg constate ainsi en 2013 La France subit donc une perte d’influence avĂ©rĂ©e en matiĂšre europĂ©enne. Elle n’est pas aussi frondeuse qu’en 1965, aussi isolĂ©e qu’en 1981 ou aussi atteinte qu’en 2005 aprĂšs l’échec du rĂ©fĂ©rendum. Cependant sa faiblesse actuelle semble plus durable dans la mesure ou les facteurs explicatifs de sa perte d’influence sont nombreux et structurels. Le pays est cantonnĂ© Ă  un rĂŽle de numĂ©ro deux qui, pour ĂȘtre logique du point de vue de ses fondamentaux Ă©conomiques, est difficile Ă  accepter et Ă  faire accepter sur le plan interne. » [11] * France-UE, pourquoi un tel malaise ? Nous rĂ©pondrons que la France a fait un pari transformer l’Europe communautaire en un multiplicateur de puissance, mais les Ă©largissements successifs ont contribuĂ© Ă  rĂ©duire son poids relatif. Ce qui produit, effectivement, un grand malaise chez les Français. Ceux-ci passent durant le quinquennat de F. Hollande 2012- du dĂ©ni Ă  la contestation de cette Ă©volution de la construction europĂ©enne. Il en rĂ©sulte, semble-t-il, une poussĂ©e de l’euroscepticisme, Ă  droite comme Ă  gauche. Quand on se souvient des calculs initiaux et des promesses sous-jacentes, le rĂ©sultat est loin du rĂȘve. Cela s’appelle simplement la rĂ©alitĂ©. PlutĂŽt que de voir nos insuffisances, il est plus facile de voir une menace dans les Autres », mais cela n’apporte pas de solution, juste un pauvre dĂ©foulement. L’UE est un bouc Ă©missaire facile Ă  qui faire porter la responsabilitĂ© du dĂ©clin relatif de la France. Rien ne permet d’affirmer qu’il en aurait Ă©tĂ© autrement sans l’UE. Rien ne permet d’assurer qu’il en irait autrement hors de l’ laisse Ă  penser que le vĂ©ritable dĂ©fi consiste Ă  repenser une Union europĂ©enne en mesure d’éviter son - et notre - effacement relatif Ă  l’échelle de la planĂšte. Publication initiale le 7 mai 2014 Copyright 7 Mai 2014-Verluise/ Plus . Voir tous les articles et toutes les cartes sur l’Union europĂ©enne
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