LucienBodard, nĂ© le 9 janvier 1914 Ă  Chongqing en Chine et mort le 2 mars 1998 en son domicile du 7 e arrondissement de Paris, est un Ă©crivain et un journaliste français ancien grand reporter Ă  France-Soir et rĂ©compensĂ© par le Prix Goncourt en 1981 et le Prix interalliĂ© en 1973.. Une enfance en Chine. Fils d'Albert Bodard et d'Anne-Marie Greffier, Lucien Bodard est nĂ© en 1914 Ă  Je vous prĂ©sente dans ce sujet les solutions du jeu CodyCross Groupe 85 Grille 3. Disponible en tĂ©lĂ©chargement libre sur iTunes et Play Store, ce jeu consiste Ă  trouver des mots Ă  partir d’un certain nombre de puzzles. Ceci est la version française qu’est sortie rĂ©cemment. Je partage l’intĂ©gralitĂ© des rĂ©ponses Ă  travers ce site. Ce jeu est dĂ©veloppĂ© par Fanatee Games, contient plein de niveaux. C’est la tant attendue version Française du jeu. On doit trouver des mots et les placer sur la grille des mots croisĂ©s, les mots sont Ă  trouver Ă  partir de leurs dĂ©finitions. Le jeu contient plusieurs niveaux difficiles qui nĂ©cessitent une bonne connaissance gĂ©nĂ©rale des thĂšmes politique, littĂ©rature, mathĂ©matiques, sciences, histoire et diverses autres catĂ©gories de culture gĂ©nĂ©rale. Nous avons trouvĂ© les rĂ©ponses Ă  ce niveau et les partageons avec vous afin que vous puissiez continuer votre progression dans le jeu sans difficultĂ©. Si vous cherchez des rĂ©ponses, alors vous ĂȘtes dans le bon sujet. Le jeu est divisĂ© en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposĂ©e dans l’ordre d’apparition des puzzles. CĂ©lĂšbre ville universitaire britannique Presque bouillir Etablissement oĂč l’on fait des bains de vapeur Reçue ; a rĂ©ussi un concours, obtenu un diplĂŽme Pierre fine en gĂ©nĂ©ral rouge Nom argot de Paris Petit arbre mexicain connu pour son huile Celui qui s’occupe et soigne les Ă©lĂ©phants Le pĂšre, c’était Lucien, le fils, c’était Sacha Sang de __ insulte dans le monde de Harry Potter Il peut ĂȘtre de transport, de caisse ou gagnant AprĂšs avoir terminĂ© cette grille, vous pouvez continuer Ă  jouer sans stress en visitant ce sujet CodyCross Groupe 85 Grille 4. Si vous avez des remarques alors vous pouvez laisser un commentaire Ă  la fin de ce sujet. Merci Kassidi Amateur des jeux d'escape, d'Ă©nigmes et de quizz. J'ai créé ce site pour y mettre les solutions des jeux que j'ai essayĂ©s. This div height required for enabling the sticky sidebar
\n\n\n \n\n le pÚre c était lucien le fils c était sacha
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PubliĂ© le 04/03/2014 Ă  0850 Vladimir Perrin est le fils de MichĂšle Laroque dans La mĂ©thode Claire», dont le deuxiĂšme Ă©pisode sera diffusĂ© mercredi 5 mars sur M6. Il garde un excellent souvenir du tournage Ă  Toulouse Dans La mĂ©thode Claire», il est une sorte de Tanguy, en plus responsable quand mĂȘme», qui a enfin trouvĂ© un boulot mais continue de vivre par intermittence chez sa maman avocate. Le personnage de Florian, Vladimir Perrin l’aime beaucoup. Il est prĂȘt Ă  reprendre le rĂŽle pour un troisiĂšme Ă©pisode, parmi beaucoup d’autres projets. En quoi ressemblez-vous Ă  MichĂšle Laroque ? Nous sommes de Nice tous les deux ! Et on a le mĂȘme sens du savoir vivre, un goĂ»t prononcĂ© pour la frĂ©quentation des terrasses jusqu’à point d’heure, notamment Ă  Toulouse. Le lien avec votre mĂšre de tĂ©lĂ©vision s’est-il fait tout de suite ? Elle s’est montrĂ©e bienveillante. Moi, j’étais impressionnĂ©. MichĂšle, je la voyais Ă  la tĂ©lĂ© quand j’étais petit. Au dĂ©but, j’étais stressĂ© alors que je voulais prendre du plaisir avec ce rĂŽle, rĂ©pondre au sens du rythme incroyable de ma partenaire. Notre entente s’est faite rapidement. On s’est renvoyĂ© la balle, avec ce cĂŽtĂ© animal dans le jeu que j’aime autant qu’elle. On apprend beaucoup en jouant avec MichĂšle Laroque. Avant la tĂ©lĂ©vision populaire, vous avez pratiquĂ© le théùtre classique
 Ma premiĂšre expĂ©rience, c’était lors d’une kermesse Ă  l’école. J’avais 5 ans et l’acteur» principal avait fait faux bond au moment de la reprĂ©sentation. Je connaissais son texte, j’ai pris sa place et cela a Ă©tĂ© un moment de jouissance intense. Ensuite, jusqu’à 14 ans, j’ai pratiquĂ© la danse. Et je suis revenu sur les planches en crĂ©ant ma compagnie, qui jouait Brecht, Shakespeare ou Koltes dans les villages. Enfin, j’ai suivi le Conservatoire Ă  Nice et une Ă©cole de théùtre Ă  Paris. Mon premier rĂŽle important, je le dois Ă  Jean-BenoĂźt Gillig, le producteur de La mĂ©thode Claire» et au rĂ©alisateur Vincent Monnet. Comment dĂ©finiriez-vous Florian ? Le personnage a Ă©tĂ© Ă©toffĂ© pour le deuxiĂšme Ă©pisode. Il est reprĂ©sentatif de beaucoup de jeunes de ma gĂ©nĂ©ration qui ont grandi dans une famille monoparentale. Cela cause un trouble affectif Ă©norme. Ce gamin a tout donnĂ© pour que sa mĂšre se sente bien en laissant ses aspirations de cĂŽtĂ©. Il essaye maintenant de faire la paix avec son pĂšre, toujours prĂ©sentĂ© comme un salaud par sa mĂšre. Y aura-t-il un troisiĂšme Ă©pisode ? Cela dĂ©pendra du succĂšs du deuxiĂšme. Si cela se passe bien, on pourrait tourner Ă  la rentrĂ©e 2014. Je n’ai pas encore lu le scĂ©nario mais on nous a promis beaucoup de surprises, un ton diffĂ©rent. Et mon personnage pourrait prendre encore plus de consistance
 ce qui me ravit ! Quels sont vos autres projets ? Au cinĂ©ma, je me prĂ©pare Ă  tourner dans Rien ne sert de courir», le prochain film de MaĂŻwenn. A la tĂ©lĂ©, j’ai jouĂ© le rĂŽle du colonel Fabien dans un unitaire de 52 mn, RĂ©sistance», Ă©crit par Dan Franck, rĂ©alisĂ© Miguel Courtois et David Delrieux, avec Fanny Ardant il imite sa voix troublante Ă  merveille, Richard Berry et Isabelle Nanty. Diffusion sur TF1 en principe en avril. Et je vais partir Ă  Gand, en Belgique, pour monter un spectacle solo sur mon histoire, avec du chant, de la danse et peut-ĂȘtre de la peinture. En pĂšres et contre tout», l’épisode 2 de La mĂ©thode Claire», sera diffusĂ© mercredi 5 mars Ă  20h50 sur M6. Claire Robin MichĂšle Laroque galĂšre toujours pour faire tourner son cabinet d’avocate. Partie prenante du divorce de Jeannot et Marion ses amis poissonniers au marchĂ©, elle va rĂ©flĂ©chir Ă  sa propre sĂ©paration et Ă  son lien avec son fils. Dix jours aux Carmes J’ai passĂ© dix jours Ă  Toulouse pour le deuxiĂšme Ă©pisode, en juillet 2013. Au marchĂ© des Carmes, les commerçants ont Ă©tĂ© trĂšs sympas. Ils nous ont accueillis avec des corbeilles de fruits. Quand je ne tournais pas, j’ai pu visiter la ville et notamment ses musĂ©es. Je suis allĂ© plusieurs fois Ă  la Fondation Bemberg. Seul ou avec mes copains acteurs Christelle Chollet, Jean-NoĂ«l BroutĂ© et Jean-Luc Borras, j’ai aussi dĂ©couvert pas mal de restaurants. Mon prĂ©fĂ©rĂ© ? African Queen, rue des Paradoux. J’adore Fanta, la patronne c’est une nana gĂ©niale. Et son rhum arrangĂ© est Ă  tomber !»
Bourbe: Sang de __ : insulte dans le monde de Harry Potter; Guitry : Le pĂšre, c’était Lucien, le fils, c’était Sacha; FrĂ©mir : Presque bouillir; Grenat : Pierre fine en gĂ©nĂ©ral rouge; Oxford : CĂ©lĂšbre ville universitaire britannique; Hammam : Etablissement oĂč l’on fait des bains de vapeur; Paname : Nom argot de Paris
Lundi 14 et mardi 15 novembre Ă  20h titre provisoire L’écriture de ThĂ©o Askolovitch Ă©volue entre humour et tragique. Il dĂ©crit la vie telle qu’il la connaĂźt, avec un sourire. AprĂšs 66 jours, monologue sur le combat d’un jeune homme face au cancer créé Ă  Théùtre Ouvert, ThĂ©o Askolovitch poursuit son travail sur le thĂšme de la rĂ©paration. ZoĂ© et maintenant les vivants aborde le sujet du deuil, de la relation que l’on entretient avec les mortes, et avec cellesceux qui restent. Dix ans aprĂšs la perte d’un ĂȘtre cher, le pĂšre, la fille et le fils nous racontent avec dĂ©licatesse les Ă©tapes de leur reconstruction. Ilelles se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’aprĂšs et dressent le portrait intime d’une famille qui rĂ©sonne en chacune de nous. EXTRAIT Au loin la voiture se gare et en sortent les personnes en charge de transporter le cercueil. Nola – Papa je crois qu’il y a un problĂšme. Lucien – Quoi ? Nola – Regarde la tombe, c’est normal qu’il y ait une Ă©norme croix dessus ? Temps, les trois se regardent. Lucien – Putain ils se sont trompĂ©s ces cons. Sacha – Mais attends on fait comment lĂ , parce que si mamie elle voit ça elle va mourir elle aussi ! Nola – Faut la faire enlever. Sacha – Ouais mais on va pas ramener un pied de biche au milieu de toutes ces familles en deuil quand mĂȘme ! Lucien – Si on met un grand drap sur le cercueil peut-ĂȘtre que la famille de maman le verra pas. Sacha – T’es sĂ©rieux lĂ  papa ? Lucien – Mais non
 un peu. Nola – Ah mais regardez, il y a une famille qui va vers le cercueil. Sacha – Oh putain c’est pas le nĂŽtre. NOTE D’INTENTION ZoĂ© et maintenant les vivants – titre provisoire, est mon deuxiĂšme projet d’écriture. AprĂšs 66 jours – monologue et seul en scĂšne sur le combat d’un jeune homme face au cancer – c’était logique de continuer Ă  Ă©crire sur le thĂšme de la rĂ©paration, c’était une Ă©vidence. Cette fois-ci, j’ai voulu parler du deuil. De la rĂ©surrection. J’ai dĂ©cidĂ© d’axer l’écriture sur trois personnages le pĂšre, la fille et le fils. Dix ans aprĂšs la perte d’un proche, une famille nous raconte les Ă©tapes de leur reconstruction. Ils retracent leur passĂ© et racontent leur prĂ©sent. Ils se rappellent l’annonce, l’enterrement, les rites religieux, puis la vie d’aprĂšs. Ils se rappellent avec bonheur les souvenirs de celle qui leur a Ă©tĂ© enlevĂ©e. Ils racontent. À quel point passer de l’enfance Ă  l’ñge adulte peut-ĂȘtre brutal ? Les trois personnages sont liĂ©s par leur histoire, mais chacun se rĂ©pare diffĂ©remment avec ses souvenirs. Le deuil est une pĂ©riode de cicatrisation, de guĂ©rison, d’un retour Ă  la vie. J’ai voulu travailler autour du prisme de chaque personnage, comment une mĂȘme situation peut ĂȘtre vĂ©cue de diffĂ©rentes maniĂšres, comment la rĂ©alitĂ© de chacun peut ĂȘtre dissemblable ? Ce rĂ©cit est un puzzle. Dans cette piĂšce, il n’y aura pas de chronologie entre les scĂšnes. Ce seront des moments de vie, qui bout Ă  bout formeront une histoire. Le texte alternera des monologues intimes de chaque personnage, des scĂšnes de vie entre les trois protagonistes, qui confrontent des idĂ©es et des scĂšnes de flashbacks qui retracent des moments de leur passĂ©. J’ai pour habitude d’alterner dans l’écriture l’humour et le tragique ». Raconter la vie comme je la connais, avec un sourire. C’est comme cela, je pense, que ces histoires peuvent rĂ©sonner en chacun. Depuis quelques annĂ©es, je crois qu’inconsciemment je me dirige vers des projets qui parlent de la famille. La famille. C’est peut-ĂȘtre ce qu’il y a de plus important pour moi. Ce texte est une suite logique. J’ai poussĂ© le curseur un peu plus loin. ZoĂ© et maintenant les vivants – titre provisoire est mon deuxiĂšme texte mais aussi ma quatriĂšme mise en scĂšne. AprĂšs Deux FrĂšres, La Maladie de la famille M textes de Fausto Paravidino et 66 jours., je souhaite aussi me recentrer sur la mise en scĂšne, proposer une scĂ©nographie plus lĂ©chĂ©e aprĂšs le plateau nu de 66 jours, tout en gardant le texte et les acteurs au centre. Ce texte parlera de la relation qu’on entretient avec nos morts, et avec ceux qui restent. » – ThĂ©o Askolovitch Avec le soutien de la RĂ©gion Île-de-France pour l’ÉPAT. Texte et mise en espace ThĂ©o Askolovitch Avec Marilou Aussilloux, StĂ©phane CrĂ©pon, Olivier Sitruk À partir de 12 ans DurĂ©e 1h20 Grande Salle Carte TO Plein tarif 6€ EntrĂ©e libre Tarif rĂ©duit 4€ EntrĂ©e libre UniversitĂ©s, lycĂ©es, collĂšgesgratuitĂ© pour les accompagnateurs 4€ Associations, groupesĂ  partir de 6 personnes 4€ ComitĂ© d'entreprise, adhĂ©rents Ticket-Théùtres 4€
MacaulayCulkin et Brenda Song viennent d'annoncer qu'ils ont donnĂ© naissance Ă  leur premier enfant et honnĂȘtement, je ne me suis jamais sentie aussi vieux. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier que Maman J'ai RatĂ© l'Avion est sorti et a conquis le monde. Je me souviens avoir vu Macaulay Culkin partout avant qu'il ne se concentre sur ses
Le jeu simple et addictif CodyCross est le genre de jeu oĂč tout le monde a tĂŽt ou tard besoin d’aide supplĂ©mentaire, car lorsque vous passez des niveaux simples, de nouveaux deviennent de plus en plus difficiles. Plus tĂŽt ou plus tard, vous aurez besoin d’aide pour rĂ©ussir ce jeu stimulant et notre site Web est lĂ  pour vous fournir des CodyCross Le pĂšre, c’était Lucien, le fils, c’était Sacha rĂ©ponses et d’autres informations utiles comme des astuces, des solutions et des astuces. Ce jeu est fait par le dĂ©veloppeur Fanatee Inc, qui sauf CodyCross a aussi d’autres jeux merveilleux et dĂ©routants. Si vos niveaux diffĂšrent de ceux ici ou vont dans un ordre alĂ©atoire, utilisez la recherche par indices ci-dessous. CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 3GUITRY
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Icivous trouvez la solution exacte Ă  Le PĂšre C'Ă©tait Lucien Le Fils C'Ă©tait Sacha pour continuer dans le paquet CodyCross Cirque Groupe 85 Grille 3. Solution pour Le PĂšre C'Ă©tait Lucien Le Fils C'Ă©tait Sacha. GUITRY. PrĂ©cĂ©dent. Suivant . Solutions du mĂȘme Grille. CĂ©lĂšbre Ville Universitaire Britannique Presque Bouillir Etablissement OĂč L'on Fait Des Bains De Vapeur Reçue ; A

La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 6 lettres et commence par la lettre G Les solutions ✅ pour LE PÈRE, C'ÉTAIT LUCIEN, LE FILS, C'ÉTAIT SACHA de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "LE PÈRE, C'ÉTAIT LUCIEN, LE FILS, C'ÉTAIT SACHA" 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires

PhotoGaston et Lucien Manuel O mon bel inconnu. Arletty, Simone Simon, Sacha Guitry, Suzanne DantĂšs Photo coll. ANAO c'Ă©tait dĂ©jĂ  un des thĂšmes de "La Cagnotte" de Labiche (1864), et plus rĂ©cemment de "Vendredi 13", opĂ©rette de Georges Matis créée 2 ans plus tĂŽt ! L'Histoire RĂ©sumĂ© de la piĂšce. × Le climat est orageux dans la famille Aubertin au lever du rideau. Chacun
Sacha Guitry, de son vrai nom Alexandre Georges Pierre Guitry est nĂ© le 21 fĂ©vrier 1885 Ă  Saint-PĂ©tersbourg Russie au 12 de la Perspective Newski. Fils de l’illustre Lucien Guitry 1860 Ă  1925 grand comĂ©dien trĂšs cĂ©lĂšbre Ă  son Ă©poque et notamment comĂ©dien attitrĂ© d'Edmond Rostand. Pour l'agacer, les amis de Sacha l'appelaient Monsieur Sacha Guitry pĂšre », ce qui avait le don de l'exaspĂ©rer, et d'une mĂšre comĂ©dienne, RenĂ©e de Pontry. Il arrive Ă  l’ñge de cinq ans en France. Il dĂ©cĂšde Ă  Paris le 24 juillet 1957 au terme d’une vie riche & théùtre au cinĂ©maElĂšve mĂ©diocre, Sacha Guitry se rĂ©vĂšle trĂšs tĂŽt brillant comĂ©dien, et bien vite un auteur et metteur en scĂšne excellent. Il Ă©crit lui-mĂȘme ses propres piĂšces, parfois en moins de trois jours, et en assure la mise en scĂšne et l'interprĂ©tation. Nono 1905 remporte un vif succĂšs. Mais l'Ă©chec de La Clef, en 1907, dĂ©courage un temps Sacha Guitry, et c'est le soutien indĂ©fectible de son grand aĂźnĂ© Octave Mirbeau1 qui lui donne le courage de continuer admiratif et reconnaissant, Sacha Guitry sollicitera une prĂ©face de lui pour sa Petite Hollande, en 1908, et lui consacrera une piĂšce, Un sujet de roman, qui sera crĂ©e, le 4 janvier 1924, par son pĂšre Lucien Guitry, dans le rĂŽle du grand Ă©crivain, et devait l'ĂȘtre aussi par Sarah Bernhardt, dans le rĂŽle d'Alice Regnault2 mais la Divine est dĂ©cĂ©dĂ©e avant la d'esprit Ă  l'humour caustique, c'est Sacha Guitry qui dĂ©couvre et lance Raimu3 dans Faisons un rĂȘve. Il fait les dĂ©lices du public mais s'attire Ă©galement la jalousie des critiques qui voient en lui un prĂ©tentieux. C'est que l'homme est un peu cabotin, et trouve toujours le moyen de tirer la couverture Ă  lui. Il est un peu l'opposĂ© du théùtre du Cartel des quatre crĂ©e entre autre par Louis Jouvet4 et Charles Dullin. Chez lui, le dĂ©cor est minimal, et rien ne doit dĂ©tourner l'attention du public de l'acteur. Sacha Guitry utilise au théùtre les techniques qu'il va utiliser au cinĂ©ma s'approprier les rĂšgles, les codes d'un genre pour mieux les faire avec le cinĂ©ma, les rapports vont d'abord ĂȘtre trĂšs tendus. Il fait une premiĂšre tentative en 1915, en rĂ©alisant Ceux de chez nous, en rĂ©action Ă  un manifeste allemand exaltant la culture germanique. Il filme certains amis de son pĂšre, Rodin et Renoir pĂšre et fils entre autres. Il note leurs paroles et les rĂ©pĂšte durant les diffusions publiques. Ce faisant, Guitry venait tout simplement d'inventer ce qui allait devenir la post-synchronisation et le doublage. Mais il n'est pas Jouvet, il reproche au cinĂ©ma de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre, et ne s'y met qu'en 1935. Comprenant que le cinĂ©ma permet une survie, en fixant les images sur la pellicule, il se dĂ©cide Ă  mettre en boite certaines de ses piĂšces de théùtre. D'abord Pasteur, Ă©crite par Sacha pour son pĂšre Lucien Guitry, et interprĂ©tĂ© par ce dernier, donnant libre cours Ă  sa passion pour l'Histoire et les personnages historiques. ƒuvre prophĂ©tique car dans une scĂšne, Louis Pasteur, jouĂ© par Sacha Guitry, dĂ©clare Ă  ses confrĂšres messieurs, je sais que je n'utilise pas le style conventionnel auquel vous ĂȘtes habituĂ©s ». Phrase lourde de sens qui semble destinĂ©e aux critiques qui le dĂ©nigrent depuis qu'il fait du théùtre. La mĂȘme annĂ©e, il rĂ©alise Bonne chance et donne le premier rĂŽle fĂ©minin Ă  son Ă©pouse Jacqueline Delubac. Le style de Guitry s'y affirme un peu 1936, il rĂ©alise Ă  partir de la piĂšce qu'il a Ă©crite Le nouveau testament. Si dans Pasteur, il y avait suffisamment de scĂšnes en extĂ©rieurs pour faire oublier l'adaptation théùtrale, ce n'est pas le cas ici. Le sentiment de huis clos que procure chacune de ses propres adaptations théùtrales ira en s'accentuant avec le temps. Puis, toujours en 1936, il rĂ©alise Le roman d'un tricheur, pour beaucoup son chef-d'Ɠuvre. Dans ce film, rĂ©alisĂ© en muet, Ă  l'exception de quelques scĂšnes de dialogues, Guitry met en scĂšne l'unique roman qu'il a Ă©crit, MĂ©moires d'un tricheur. Il est le narrateur du film, et dĂ©jĂ  son goĂ»t pour les histoires contĂ©es apparait. Si l'histoire peut sembler banale, elle est en fait un redoutable Ă©loge du cinĂ©ma, art de l'illusion. Tout Guitry est contenu dans ses quatre premiers films jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, reconstitution d'Ă©vĂšnements ou biographie de personnages historiques, adaptations les annĂ©es 1930, tout va pour le mieux dans la vie de Guitry. Le seul point noir est son divorce avec Jacqueline Delubac, mais il se console rapidement et Ă©pouse GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville qui sera la seule de ses cinq Ă©pouses Ă  porter le nom de Guitry. À propos des femmes, Guitry a dĂ©clarĂ© les femmes, je suis contre
tout contre ». En 1939, il est Ă©lu Ă  l'AcadĂ©mie Goncourt, et rĂ©alise, Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, avec de nombreuses vedettes dont Elvire Popesco5. Guitry y traite du mariage blanc, thĂšme Ă©ternel. Mais le film est en prise presque directe avec l'actualitĂ© car l'histoire part d'un dĂ©cret qui oblige les Ă©trangers Ă  quitter la France. Pour couronner le tout, le lendemain de la premiĂšre de son film, la guerre annĂ©es noiresLa situation se complique pour le parisien Guitry qui ne veut pas quitter la capitale. Il joue de son influence pour obtenir la libĂ©ration de personnalitĂ©s, notamment l'Ă©crivain Tristan Bernard et son Ă©pouse, et parvient Ă  mettre en scĂšne Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, Ɠuvre cocardiĂšre sur la cĂ©lĂšbre fiancĂ©e de NapolĂ©on, et Donne-moi tes yeux. À la LibĂ©ration, il est victime d'une chasse aux sorciĂšres, comme Henri-Georges Clouzot6 pour Le corbeau. Son attitude avec l'occupant allemand est jugĂ©e complaisante et il est incarcĂ©rĂ© 60 jours sans motif, avant d'obtenir un non-lieu aussi ambigu que tardif il avouera plus tard qu'il aurait prĂ©fĂ©rĂ© un procĂšs. Ses dĂ©tracteurs oublient qu'il s'est toujours opposĂ© Ă  ce que ses piĂšces soient jouĂ©es en Allemagne. Il s'en souviendra et lorsqu'il dĂ©clare Ă  Pauline Carton, dans le gĂ©nĂ©rique de La Poison, que le dĂ©cor de la cellule a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  partir de ses souvenirs, on sent poindre l'amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il dĂ©clare La LibĂ©ration ? Je peux dire que j'en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu ». Il explique son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand7 qui soutint plusieurs rĂ©gimes dans l'unique but de servir la grandeur de la annĂ©es 30 ont Ă©tĂ© des annĂ©es de rĂȘves et les annĂ©es 40 des annĂ©es noires ; les annĂ©es 50 vont ĂȘtre une synthĂšse des deux dĂ©cennies Ă©coulĂ©es. Il rĂ©dige le scĂ©nario d'AdhĂ©mar ou le jouet de la fatalitĂ©, mais en confie la rĂ©alisation Ă  Fernandel, qui a dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un film, car il est malade. Devant le rĂ©sultat, Guitry s'estime trahit et intente un procĂšs Ă  Fernandel. ProcĂšs qu'il perd. Ce film annonce la suite de l'Ɠuvre du cinĂ©aste. Le ton est plus mĂ©lancolique Le comĂ©dien, Deburau, Le TrĂ©sor de Cantenac, parfois caustique Je l'ai Ă©tĂ© trois fois, La Poison, La vie d'un honnĂȘte homme, mais toujours comique ToĂą, Aux deux colombes, Tu m'as sauvĂ© la vie. Ses amis le soutiennent et la reconnaissance vient avec la commande de grosses productions historiques Si Versailles m'Ă©tait contĂ©, NapolĂ©on, Si Paris nous Ă©tait contĂ©. Mots d'esprits et distribution prestigieuse font le charme de ces fresques. Il n'oublie pas son arrestation et rĂ©alise le trĂšs caustique Assassins et voleurs, emmenĂ© par le duo Jean Poiret, Michel Serrault, et Darry Cowl y fait ses dĂ©buts dans une scĂšne pratiquement improvisĂ©e mais hilarante. Les trois font la paire est le dernier film qu'il rĂ©alise avec l'aide de l'acteur-producteur-rĂ©alisateur ClĂ©ment Duhour, car la maladie l'a beaucoup affaibli. Film-somme sur le cinĂ©ma de Guitry oĂč l'on retrouve tout ce qui fait le sel de son Ɠuvre jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, fidĂ©litĂ© avec certains acteurs, humour caustique. Son testament artistique est le scĂ©nario de La Vie Ă  deux qu'il rĂ©dige et oĂč il refond plusieurs de ses piĂšces ; c'est ClĂ©ment Duhour qui le rĂ©alisera aprĂšs la mort du cinĂ©aste, avec une plĂ©iade de vedettes venues rendre hommage au femmes
Sacha Guitry Ă©tait un amoureux des femmes et fut d’ailleurs mariĂ© Ă  cinq reprises. Il s’exprime ainsi au sujet du mariage Vous ne pouvez pas savoir ce qu'on s'ennuie Ă  Londres un dimanche ! Je m'y Ă©tais rendu le samedi, c'Ă©tait dĂ©jĂ  intolĂ©rable, le dimanche, c'Ă©tait impossible, et le lundi je trouvais enfin quelque chose Ă  faire je me mariais. »Bien qu'il n'ait pas la rĂ©putation d'ĂȘtre un amant magnifique voici ce que dit de lui Yvonne Printemps Sur votre tombe, Yvonne, on Ă©crira "Enfin froide..." ». Yvonne Printemps Vous, Sacha, je ferai Ă©crire sur la vĂŽtre "Enfin raide..." » Et malgrĂ© sa posture de misogyne, Sacha Guitry a Ă©tĂ© mariĂ© cinq fois, et uniquement avec des actrices encore que les trois derniĂšres n'aient jamais eu Ă  proprement parler la vocation ». On lui reconnaĂźt en outre de nombreuses liaisons avec des comĂ©diennes et artistes, parmi lesquelles la danseuse "Belle Epoque" Jane Avril8, les actrices de cinĂ©ma Simone Paris qui consacrera plusieurs chapitres de ses MĂ©moires au rĂ©cit circonstanciĂ© de leur romance et Yvette Lebon, Pauline Carton9 partir d'avril 1905, Sacha Guitry vit avec la comĂ©dienne Charlotte LysĂšs nĂ©e Ă  Paris le 17 mai 1877. Lucien Guitry, ayant pour l'actrice des sentiments semblables Ă  ceux de son fils, prend mal la chose le pĂšre restera fĂąchĂ© 13 ans avec son fils. Mais Charlotte LysĂšs et Sacha Guitry se marient le 14 aoĂ»t 1907 Ă  Honfleur. Elle crĂ©e 19 piĂšces de son mari et reprend Nono en 1910. SĂ©parĂ©s en avril 1917, leur divorce sera prononcĂ© le 17 juillet 1918. Charlotte LysĂšs est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Saint-Jean-Cap-Ferrat le 6 avril avril 1917, Sacha Guitry vit avec Yvonne Wigniolle-DupĂ©, dite Yvonne Printemps nĂ©e Ă  Ermont le 25 juillet 1894. Il l'Ă©pouse Ă  Paris le 10 avril 1919 avec comme tĂ©moins Sarah Bernhardt, Feydeau, Lucien Guitry et Tristan Bernard. Durant leur vie commune, Yvonne Printemps crĂ©e 34 piĂšces de Sacha Guitry, en reprend 6 autres et interprĂšte un de ses films. SĂ©parĂ©s le 15 juillet 1932, leur divorce sera prononcĂ© le 7 novembre 1934. Yvonne printemps est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine le 18 janvier partie de 1932, Sacha Guitry vit avec Jacqueline Basset dite Delubac nĂ©e Ă  Lyon le 2 mai 1907. Il l'Ă©pouse Ă  Paris le 21 fĂ©vrier 1935. Elle jouera 23 piĂšces de son mari, dont 10 crĂ©ations et 13 reprises Ă  Paris et en tournĂ©e. D'autre part, elle interprĂ©tera 11 de ses films. SĂ©parĂ©s le 15 dĂ©cembre 1938, leur divorce sera prononcĂ© le 5 avril 1939. Jacqueline Delubac est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Paris le 14 octobre partie de 1939, GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville nĂ©e Ă  Saint-Just-en-ChaussĂ©e le 3 mai 1914 qui sera la premiĂšre et la seule autorisĂ©e Ă  porter le nom de Guitry. Premier mariage catholique, partage la vie de Sacha Guitry. Leur mariage est cĂ©lĂ©brĂ© les 4 et 5 juillet 1939 Ă  Fontenay-le-Fleury. Elle crĂ©e 5 piĂšces de son mari Ă  Paris, en reprend 4 autres Ă  Paris ou en tournĂ©e et interprĂšte 5 de ses films. SĂ©parĂ©s en avril 1944, leur divorce est prononcĂ© le 25 juillet 1949. GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine le 6 juillet Marcovici dite Marconi nĂ©e le 8 septembre 1917 vit avec Sacha Guitry Ă  partir de mai 1945. Il l'Ă©pouse Ă  l’église orthodoxe Roumaine le 25 novembre 1949 Ă  Paris. Elle crĂ©e 7 piĂšces de son mari, en reprend 2 autres et interprĂšte 12 de ses films. Lana Marconi est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine le 8 dĂ©cembre rĂ©sumĂ©Sacha Guitry a eu une vie extraordinaire. Il Ă©tait le fils de Lucien Guitry qui fut un trĂšs grand acteur de théùtre, voir mĂȘme le plus grand comĂ©dien de son temps et auquel Sacha Guitry voua une admiration sans bornes bien qu’ils furent fĂąchĂ©s quelques temps. Il eut comme amis de grands peintres comme Claude Monnet dont il possĂ©dait plusieurs tableaux. Ajoutons que Sacha Guitry piĂštre peintre il faut quand mĂȘme le dire eu l’honneur de faire un portrait de Claude Monnet. Mais il cĂŽtoya en outre de grands Ă©crivains comme Alphonse Allais rencontrĂ© en 1905 et avec qui il Ă©crivit une piĂšce, Georges Courteline, Octave Mirbeau, Georges Feydeau, Tristan Bernard, Anatole France, Edmond Rostand. Ainsi il eut comme amis intimes les plus grands gĂ©nies du dĂ©but de ce siĂšcle. Il leur tĂ©moignera son admiration en les filmant en 1915 dans un film Ceux de chez nous qui les prĂ©sente en pleine sĂ©ance de travail. Collectionneur averti, il eut une passion pour les Ɠuvres de ses amis et en fut grand amateur. Il n’hĂ©sitera pas en outre Ă  mettre aux enchĂšres de trĂšs belles piĂšces afin de participer Ă  des Ɠuvres de 1903 et 1954, il fait Ă©diter ou publier 32 ouvrages divers, 9 Ɠuvres posthumes suivront. Sa bibliographie comporte plus de 210 volumes. De 1929 Ă  1956, il rĂ©dige 16 prĂ©faces pour divers ouvrages. De 1902 Ă  1957, il signe prĂšs de 900 articles de presse. De 1908 Ă  1955, il donne une quarantaine de causeries diverses. De 1921 Ă  1956, il participe Ă  268 Ă©missions de radio ou de tĂ©lĂ©vision. De 1920 Ă  1955, il enregistre une trentaine de disques. Il a dessinĂ© plusieurs centaines de caricatures, peint plusieurs dizaines de tableaux, sculptĂ© 3 bustes de Jules de Sacha Guitry homme d'esprit et brillant comĂ©dien, est colossale. Elle lui a apportĂ© la gloire et le succĂšs Ă  la mesure de son immense talent. A la fois auteur de comĂ©dies théùtrales, dialoguiste, scĂ©nariste, comĂ©dien et rĂ©alisateur de cinĂ©ma, il a rĂ©alisĂ© 36 films dont 17 sont tirĂ©s de son théùtre et 19 rĂ©alisĂ©s Ă  partir de scĂ©narios originaux et 124 piĂšces de théùtre en 56 ans de vie artistique. Beaucoup de ses piĂšces furent de grands succĂšs et sont restĂ©es comme des classiques du théùtre français. Il fit les dĂ©lices d'un public bourgeois avec des comĂ©dies lĂ©gĂšres, mais souvent spirituelles et inventives, qu'il porte par la suite au cinĂ©ma. De fait, la critique reprocha longtemps Ă  ses films de n'ĂȘtre que du théùtre filmĂ© ». Il eut Ă©galement l’honneur de les jouer en tournĂ©e Ă  l’étranger et devant des monarques. NĂ©anmoins il s’agit souvent de longs monologues qu’il interprĂšte lui-mĂȘme. Les autres acteurs faisaient souvent office de faire-valoir et permettaient Ă  Sacha Guitry de reprendre son souffle.
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Sacha Guitry, de son nom complet Alexandre Georges-Pierre Guitry est un comĂ©dien, dramaturge, metteur en scĂšne de théùtre, rĂ©alisateur et scĂ©nariste de cinĂ©ma, nĂ© le 21 fĂ©vrier 1885 Ă  Saint-PĂ©tersbourg Russie, mort le 24 juillet 1957 Ă  Paris 72 ans. Auteur dramatique trĂšs prolifique, il a Ă©crit plus d’une centaine de piĂšces de théùtre et en a adaptĂ© lui-mĂȘme un grand nombre au cinĂ©ma. InterprĂšte de la quasi-totalitĂ© de ses films, il est l’auteur d’une Ɠuvre, riche de trente-trois films, qui comprend notamment Le Roman d’un tricheur, DĂ©sirĂ©, Mon pĂšre avait raison, Quadrille, Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, La Poison, Si Versailles m’était contĂ©, Assassins et voleurs. Biographie Du théùtre au cinĂ©ma Sacha Guitry est le fils de Lucien Guitry 1860 - 1925, grand comĂ©dien de théùtre, trĂšs cĂ©lĂšbre Ă  son Ă©poque, et de RenĂ©e Delmas dite de Pont-Jest[1], fille du journaliste RenĂ© de Pont-Jest. ÉlĂšve mĂ©diocre, Guitry se rĂ©vĂšle trĂšs tĂŽt brillant comĂ©dien et bien vite excellent auteur et metteur en scĂšne. Il Ă©crit lui-mĂȘme ses propres piĂšces, parfois en moins de trois jours, et en assure la mise en scĂšne et l’interprĂ©tation. Nono 1905 remporte un vif succĂšs. L’échec de La Clef, en 1907, dĂ©courage un temps Sacha Guitry et c’est le soutien indĂ©fectible de son grand aĂźnĂ© Octave Mirbeau qui lui donne le courage de continuer ; admiratif et reconnaissant, Sacha Guitry sollicite de lui une prĂ©face pour sa Petite Hollande en 1908 et, plus tard, lui consacre une piĂšce, Un sujet de roman, créée le 4 janvier 1924 par son pĂšre Lucien Guitry dans le rĂŽle du grand Ă©crivain. Sarah Bernhardt doit ĂȘtre aussi de la crĂ©ation, dans le rĂŽle d’Alice Regnault, mais la Divine meurt avant la premiĂšre. Il Ă©crit sur mesure pour sa deuxiĂšme Ă©pouse Yvonne Printemps plusieurs comĂ©dies musicales Ă  trĂšs grand succĂšs Mozart, L’amour masquĂ©... et sept revues avec son ami Albert Willemetz. Homme d’esprit Ă  l’humour caustique, c’est Sacha Guitry qui dĂ©couvre et lance Raimu dans Faisons un rĂȘve. Il fait les dĂ©lices du public mais s’attire Ă©galement la jalousie des critiques. Il est un peu l’opposĂ© du théùtre du Cartel des quatre créé notamment par Louis Jouvet et Charles Dullin. Sacha Guitry utilise dĂ©jĂ  au théùtre les techniques qu’il utilisera plus tard au cinĂ©ma s’approprier les rĂšgles, les codes d’un genre, les dĂ©tourner et les plier Ă  son propre style. Avec le cinĂ©ma, les rapports sont d’abord trĂšs tendus. Il fait une premiĂšre tentative en 1915, en rĂ©alisant Ceux de chez nous, en rĂ©action Ă  un manifeste allemand exaltant la culture germanique. Il filme certains amis de son pĂšre, Rodin, Claude Monet, Anatole France, Auguste Renoir, entre autres. Il note leurs paroles et les rĂ©pĂšte durant les diffusions publiques, inventant en quelque sorte, et avant l’heure, la voix off. Portrait de Sacha Guitry dans son bureau de l’avenue ElisĂ©e-Reclus en 1942, par LĂ©on Gard coll. AndrĂ© Bernard Comme Jouvet, il reproche au cinĂ©ma de ne pas avoir la mĂȘme puissance que le théùtre et ne s’y met qu’en 1935, sous l’influence de sa jeune Ă©pouse Jacqueline Delubac. Comprenant que le cinĂ©ma permet une survie, en fixant les images sur la pellicule, il dĂ©cide de mettre en boĂźte certaines de ses piĂšces de théùtre. D’abord Pasteur, Ă©crite par Sacha pour son pĂšre Lucien Guitry et interprĂ©tĂ©e par ce dernier, piĂšce qui donne libre cours Ă  sa passion pour l’histoire et les personnages historiques. ƒuvre prophĂ©tique car, dans une scĂšne, Louis Pasteur, jouĂ© par Sacha Guitry, dĂ©clare Ă  ses confrĂšres Messieurs, je sais que je n’utilise pas le style conventionnel auquel vous ĂȘtes habituĂ©s. » Phrase lourde de sens qui semble destinĂ©e aux critiques qui le dĂ©nigrent depuis qu’il fait du théùtre. La mĂȘme annĂ©e, il rĂ©alise Bonne chance ! et donne le premier rĂŽle fĂ©minin Ă  Jacqueline Delubac. Le style de Guitry s’y affirme un peu plus. En 1936, il tourne Ă  partir de la piĂšce qu’il a Ă©crite Le nouveau testament. Puis, toujours en 1936, il rĂ©alise Le roman d’un tricheur, pour beaucoup son chef-d’Ɠuvre. Dans ce film, presque sans dialogue, Ă  l’exception de quelques scĂšnes, Guitry met en scĂšne l’unique roman qu’il a Ă©crit, MĂ©moires d’un tricheur. Il est le narrateur du film, et dĂ©jĂ  son goĂ»t pour les histoires contĂ©es apparaĂźt. Si l’histoire peut sembler banale, elle est en fait un Ă©loge du cinĂ©ma, art de l’illusion. Tout Guitry est contenu dans ses quatre premiers films jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, reconstitution d’évĂšnements ou biographie de personnages historiques, adaptations théùtrales. De 1935 Ă  1937, en trois ans, Guitry rĂ©alise dix films, dont au moins trois chefs-d’Ɠuvre[2]. À la fin des annĂ©es 1930, tout va pour le mieux dans la vie de Guitry. Le seul point noir est son divorce d’avec Jacqueline Delubac, mais il se console rapidement et Ă©pouse GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville qui est la seule de ses cinq Ă©pouses Ă  porter le nom de Guitry. À propos des femmes, Guitry a dĂ©clarĂ© Les femmes, je suis contre... tout contre. » Son nom est proposĂ© pour l’AcadĂ©mie française mais Guitry refuse la condition qu’on lui impose abandonner son activitĂ© de comĂ©dien. En 1939, il est Ă©lu Ă  l’AcadĂ©mie Goncourt et rĂ©alise Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, avec de nombreuses vedettes dont Elvire Popesco. Guitry y traite du mariage blanc, thĂšme Ă©ternel. Mais le film est en prise presque directe avec l’actualitĂ© car l’histoire part d’un dĂ©cret qui oblige les Ă©trangers Ă  quitter la France. Le lendemain de la premiĂšre de son film, la guerre Ă©clate. Les annĂ©es noires La situation se complique pour le Parisien Guitry qui ne veut pas quitter la capitale alors sous l’Occupation allemande. Pendant quatre ans, Ă  l’écart de toute pensĂ©e politique, il continue sa vie d’homme de théùtre et de cinĂ©ma, pensant ainsi assurer la prĂ©sence de l’esprit français face Ă  l’occupant allemand[3]. Il joue de son influence pour obtenir la libĂ©ration de personnalitĂ©s, notamment de l’écrivain Tristan Bernard et de son Ă©pouse, et parvient Ă  mettre en scĂšne Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, autour de la cĂ©lĂšbre fiancĂ©e de NapolĂ©on, film qui oppose la figure de l’Empereur aux visĂ©es de l’impĂ©rialisme allemand, et Donne-moi tes yeux, rĂ©flexion originale sur le regard masculin ». Son album 1429-1942 - De Jeanne d’Arc Ă  Philippe PĂ©tain, catalogue des gloires françaises, politiques et artistiques, tĂ©moigne, toutefois, d’un aveuglement politique assez permanent, au point de faire l’objet d’un film de prĂ©sentation, projetĂ© en mai 1944. Le 23 aoĂ»t 1944, lors de la LibĂ©ration de Paris, quelques heures aprĂšs avoir parlĂ© au tĂ©lĂ©phone avec son amie Arletty, il est arrĂȘtĂ© par un groupe de rĂ©sistants, agissant de leur propre initiative, qui lui reprochent son attitude Ă  l’égard de l’occupant allemand. Il est incarcĂ©rĂ© 60 jours sans inculpation. Il est alors dĂ©noncĂ© dans la presse - sur des rumeurs infondĂ©es - par des Ă©crivains comme Pierre Descaves ou certains journalistes du Figaro dirigĂ© alors par Pierre Brisson, dont il s’était fait un ennemi. Le juge d’instruction, ne sachant que lui reprocher, fait paraĂźtre dans les journaux, Ă  deux reprises, des annonces demandant qu’on lui communique les accusations contre Guitry. Il n’obtient aucune rĂ©ponse probante et classe le dossier[5]. Guitry obtient, en 1947, un non-lieu tardif il dira plus tard qu’il aurait prĂ©fĂ©rĂ© un procĂšs. Ses dĂ©tracteurs oublient qu’il s’est toujours opposĂ© Ă  ce que ses piĂšces soient jouĂ©es en Allemagne. Il s’en souviendra et lorsqu’il dĂ©clare Ă  Pauline Carton, dans le gĂ©nĂ©rique de La Poison, que le dĂ©cor de la cellule a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© Ă  partir de ses souvenirs, on sent poindre l’amertume dans sa voix. Tentant de prendre la chose avec humour, il dĂ©clare La LibĂ©ration ? Je peux dire que j’en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Il publiera ses souvenirs sous forme de deux rĂ©cits Quatre ans d’occupations un pluriel significatif pour la pĂ©riode de 1940 Ă  aoĂ»t 1944 et 60 jours de prison pour les deux mois pĂ©nibles et humiliants qui suivirent. Il commente, en filigrane, son comportement dans Le Diable boiteux, biographie de Talleyrand qui soutint plusieurs rĂ©gimes avec toujours comme seul but de servir la grandeur de la France. RĂ©habilitation Les annĂ©es 1930 ont Ă©tĂ© des annĂ©es de rĂȘves et les annĂ©es 1940 des annĂ©es noires ; les annĂ©es 1950 vont ĂȘtre une synthĂšse des deux dĂ©cennies Ă©coulĂ©es. Il rĂ©dige le scĂ©nario d’AdhĂ©mar ou le jouet de la fatalitĂ© mais, malade, il en confie la rĂ©alisation Ă  Fernandel, qui a dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un film. Devant le rĂ©sultat, Guitry s’estime trahi et intente un procĂšs Ă  Fernandel. ProcĂšs qu’il perd. Ce film annonce la suite de l’Ɠuvre du cinĂ©aste. Le ton est plus mĂ©lancolique Le comĂ©dien, Deburau, Le TrĂ©sor de Cantenac, parfois caustique Je l’ai Ă©tĂ© trois fois, La Poison, La Vie d’un honnĂȘte homme, mais toujours comique ToĂą, Aux deux colombes, Tu m’as sauvĂ© la vie. Ses amis le soutiennent et la reconnaissance vient avec la commande de grosses productions historiques Si Versailles m’était contĂ©, NapolĂ©on, Si Paris nous Ă©tait contĂ©. Mots d’esprits et distribution prestigieuse font le charme de ces fresques. Il n’oublie pas son arrestation et rĂ©alise le trĂšs caustique Assassins et voleurs emmenĂ© par le duo Jean Poiret-Michel Serrault et dans lequel Darry Cowl fait ses dĂ©buts avec une scĂšne pratiquement improvisĂ©e mais hilarante. Les trois font la paire est le dernier film qu’il rĂ©alise avec l’aide de l’acteur-producteur-rĂ©alisateur ClĂ©ment Duhour, car la maladie l’a beaucoup affaibli. Film-somme sur le cinĂ©ma de Guitry oĂč l’on retrouve tout ce qui fait le sel de son Ɠuvre jeu avec les procĂ©dĂ©s filmiques, fidĂ©litĂ© avec certains acteurs, humour caustique. Son testament artistique est le scĂ©nario de La Vie Ă  deux qu’il rĂ©dige et oĂč il refond plusieurs de ses piĂšces ; c’est ClĂ©ment Duhour qui le rĂ©alisera aprĂšs la mort du cinĂ©aste, avec une plĂ©iade de vedettes venues rendre hommage au maĂźtre. Sacha Guitry repose au cimetiĂšre de Montmartre, Ă  Paris, avec son pĂšre Lucien Guitry, son frĂšre Jean, mort en 1920, et sa derniĂšre Ă©pouse Lana Marconi, dĂ©cĂ©dĂ©e en 1990. Sacha Guitry incarnĂ© par Denis PodalydĂšs Ă  la CinĂ©mathĂšque française le 15 dĂ©cembre 2007 Sacha Guitry et les acteurs Sacha Guitry tient le rĂŽle principal de presque tous ses films. Mais il sait parfois s’effacer lorsque cela est nĂ©cessaire, comme dans le film Ă  sketch Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, avec de grands noms au gĂ©nĂ©rique Saturnin Fabre, Elvire Popesco, Gaston Dubosc. L’homme est un ami fidĂšle et Pauline Carton est de pratiquement tous ses films, Guitry lui inventant parfois des rĂŽles. Il confie le rĂŽle principal de La Poison et de La Vie d’un honnĂȘte homme Ă  Michel Simon, ainsi que celui de son dernier film Les trois font la paire que Simon n’aime pas mais qu’il accepte de jouer par amitiĂ© pour Guitry alors mourant. Acteur mais Ă©galement metteur en scĂšne, il sait dĂ©tecter les nouveaux talents Louis de FunĂšs, Darry Cowl, Michel Serrault, Jacqueline Delubac pour ne citer que ceux-lĂ , sont lancĂ©s par Guitry. Raimu, reconnaissant envers celui qui l’a lancĂ©, accepte de jouer gratuitement dans Les Perles de la couronne, et Guitry Ă©crit sur mesure, pour Fernandel, le scĂ©nario d’AdhĂ©mar. Il sollicite souvent Gaby Morlay pour jouer des piĂšces de théùtre, et deux de ses films. Parmi les grands noms dĂ©jĂ  citĂ©s, signalons Ă©galement Erich Von Stroheim, Orson Welles, Jean Cocteau, Jean Gabin, GĂ©rard Philipe, Jean Marais, Danielle Darrieux, MichĂšle Morgan, Pierre Larquey, Jean-Louis Barrault, Arletty, Édith Piaf, Robert Lamoureux, Yves Montand, Jean-Pierre Aumont, Luis Mariano, Jacques Varennes, Suzanne DantĂšs, Saturnin Fabre, Brigitte Bardot... Tout au long de son Ɠuvre, Guitry se fait le chantre du comĂ©dien, de son pĂšre en particulier. Il rĂ©alise une biographie, Le comĂ©dien, et une adaptation théùtrale, Mon pĂšre avait raison. Pour lui, Lucien Guitry et Sarah Bernhardt sont les deux plus grands acteurs du monde et il ne manque pas de le rappeler dans les nombreux articles qu’il signe. Du reste, certains de ses films semblent ĂȘtre conçus pour les acteurs Les Perles de la couronne, Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires, Le TrĂ©sor de Cantenac, ou encore sa trilogie historique. Sacha Guitry et la critique Avec la critique, Sacha Guitry a toujours entretenu des relations conflictuelles, et ce dĂšs son travail au théùtre. Guitry invente un style qui lui est propre, basĂ© sur des dialogues incisifs et percutants, souvent dĂ©clamĂ©s par lui. C’est son statut de comĂ©dien et d’auteur complet, son apparente facilitĂ© et le succĂšs constant qu’il obtient pendant plus de vingt ans, qui le rendent insupportable aux yeux des critiques. Du reste, Guitry se venge tout au long de son Ɠuvre et ne cesse de railler cette profession qui n’a jamais voulu faire l’effort de le comprendre. On reproche Ă  ses films de n’ĂȘtre que du théùtre filmĂ© ». Mais Guitry, comme Marcel Pagnol, autre auteur dramatique de théùtre et de cinĂ©ma, impose son style, se construit un univers Ă  part entiĂšre. Souvent, les critiques reprochent Ă  Guitry de dĂ©voiler les artefacts du tournage. Le cinĂ©aste, en montrant son style, appose sa griffe et empĂȘche quiconque de le copier. Le summum est atteint avec Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires Ă  la fin du film, Guitry mĂ©lange rĂ©alitĂ© et fiction en faisant croire Ă  l’amant sĂ©rieux » d’Elvire Popesco que tous deux sont en train de tourner un film. La rĂ©alitĂ© va plus vite que la fiction. Et le film se fait descendre par la critique, malgrĂ© des rĂ©actions positives. Parmi les critiques les plus virulentes, on retrouve rĂ©guliĂšrement l’accusation de mĂ©galomanie, de prĂ©tention. Lorsque Guitry met en scĂšne Si Versailles m’était contĂ©, film montrant le chĂąteau de Versailles de sa naissance Ă  nos jours, on lui reproche d’ĂȘtre passĂ© Ă  cĂŽtĂ© de son sujet et d’avoir rĂ©alisĂ© une visite au musĂ©e GrĂ©vin. La critique dĂ©molit le film et oublie que Guitry est rĂ©alisateur avec toutes les responsabilitĂ©s que cela implique, mais Ă©galement scĂ©nariste, dialoguiste et acteur. Peu de cinĂ©astes assument autant de charges. PrĂ©cisons qu’Orson Welles, qui a jouĂ© dans Si Versailles m’était contĂ© et NapolĂ©on, considĂ©rait Guitry comme son maĂźtre. Du reste, il existe plusieurs points communs entre les deux artistes tous deux hommes de théùtre, de radio, fĂ©rus de littĂ©rature, ayant le mĂȘme sens de l’humour. Une autre hypothĂšse peut ĂȘtre envisagĂ©e pour expliquer ses rapports tendus avec la critique la virtuositĂ© et l’évidente facilitĂ© avec laquelle le MaĂźtre se meut dans l’univers filmique. Lorsqu’il rĂ©alise Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, il place le gĂ©nĂ©rique en plein milieu du film et s’offre le luxe de changer plusieurs interprĂštes avec une finesse rare. Du cinĂ©ma, Guitry a dĂ©clarĂ© C’est une lanterne magique. L’ironie et la grĂące ne devraient pas en ĂȘtre exclues. » Une autre anecdote rĂ©sume le personnage lors du tournage de NapolĂ©on film, 1955, un technicien, en visionnant les rushes, fait remarquer Ă  Guitry que l’on voit une camĂ©ra dans le champ. Le cinĂ©aste lui rĂ©pond Mon ami, le public se doute bien que nous avons utilisĂ© des camĂ©ras pour rĂ©aliser ce film. »[6] DĂ©sinvolture, Ă©lĂ©gance, finesse et humour alliĂ©s Ă  une solide maĂźtrise technique. Cela a de quoi attirer les mĂ©disances et les jalousies. Il est rĂ©habilitĂ© par la Nouvelle Vague[7] et François Truffaut[8] en particulier, qui voit en lui l’auteur complet, comme Charlie Chaplin. Un pseudo-misogyne, mariĂ© cinq fois MalgrĂ© sa posture de misogyne, Sacha Guitry a Ă©tĂ© mariĂ© cinq fois, et uniquement avec des actrices encore que les deux derniĂšres ne le soient devenues qu’à son contact. On lui connaĂźt en outre de nombreuses liaisons avec des comĂ©diennes et artistes, parmi lesquelles la danseuse Belle Époque » Jane Avril, la comĂ©dienne Arletty, qui a refusĂ© de l’épouser J’allais pas Ă©pouser Sacha Guitry, il s’était Ă©pousĂ© lui-mĂȘme ! », citĂ© par Francis Huster, les actrices Simone Paris qui consacre un chapitre de ses mĂ©moires, Paris sur l’oreiller, au rĂ©cit dĂ©taillĂ© de leur romance, Mona Goya et Yvette Lebon, etc. Cinq Ă©pouses donc 1. Charlotte LysĂšs 1877 - 1956, qu’il Ă©pouse le 14 aoĂ»t 1907 Ă  Honfleur, au grand dam de Lucien Guitry, ex-amant de Charlotte... Elle crĂ©e 19 piĂšces de son mari et reprend Nono en 1910. SĂ©parĂ© depuis avril 1917, le couple divorce le 17 juillet 1918. 2. Il Ă©pouse Yvonne Printemps 1894-1977 Ă  Paris le 10 avril 1919, avec comme tĂ©moins Sarah Bernhardt, Georges Feydeau, Lucien Guitry avec qui il vient juste de se rĂ©concilier et Tristan Bernard. Yvonne Printemps crĂ©e 34 piĂšces de Sacha Guitry, en reprend 6 autres et interprĂšte un de ses films, Un roman d’amour et d’aventures 1918. Yvonne Printemps ne sait pas ĂȘtre fidĂšle elle a des aventures avec Jacques-Henri Lartigue, Maurice Escande, Pierre Fresnay, d’autres... Le 15 juillet 1932, Yvonne Printemps quitte Sacha Guitry pour Pierre Fresnay lequel de son cĂŽtĂ© quitte pour elle la comĂ©dienne Berthe Bovy, mais ne l’épouse jamais. Le divorce entre Sacha et Yvonne est prononcĂ© le 7 novembre 1934. 3. Il se marie avec la jeune Jacqueline Delubac 1907-1997, de 22 ans sa cadette, le 21 fĂ©vrier 1935 Ă  Paris. Comme il a 50 ans, il annonce leur mariage en dĂ©clarant J’ai le double de son Ăąge, il est donc juste qu’elle soit ma moitiĂ© », rajeunissant lĂ©gĂšrement et galamment la mariĂ©e et dĂšs lors, pour la beautĂ© du mot et l’exactitude des comptes, Jacqueline prĂ©tendra ĂȘtre nĂ©e en 1910 et non en 1907. Elle joue 23 piĂšces de son mari, dont 10 crĂ©ations et 13 reprises Ă  Paris et en tournĂ©e, et interprĂšte 11 de ses films. SĂ©parĂ©s depuis le 15 dĂ©cembre 1938, les deux Ă©poux divorcent le 5 avril 1939. 4. Son mariage avec GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville 1914-1963 est cĂ©lĂ©brĂ© les 4 et 5 juillet 1939 Ă  Fontenay-le-Fleury. GeneviĂšve crĂ©e 5 piĂšces de son mari Ă  Paris, en reprend 4 autres Ă  Paris ou en tournĂ©e et interprĂšte 5 de ses films. Le couple se sĂ©pare en avril 1944 et leur divorce est prononcĂ© le 25 juillet 1949. 5. Il Ă©pouse enfin Lana Marconi 1917-1990 le 25 novembre 1949 Ă  Paris. Elle crĂ©e 7 piĂšces de son mari, en reprend 2 autres et interprĂšte 13 de ses films. Guitry a souvent Ă©voquĂ© sa prĂ©dilection pour les femmes La vie sans femme me paraĂźt impossible ; je n’ai jamais Ă©tĂ© seul, la solitude c’est ĂȘtre loin des femmes », mais il s’est acquis une rĂ©putation de misogyne que bien des rĂ©pliques de ses piĂšces semblent confirmer. Ses Ă©pouses, cependant, qui lui ont reprochĂ© bien des choses, ne lui ont jamais fait le reproche d’ĂȘtre misogyne mais Ă©voquent au contraire son amour pour les femmes, sa sĂ©duction et sa finesse. Dans Faut-il Ă©pouser Sacha Guitry ?, Jacqueline Delubac Ă©crit À la femme il refuse la logique de l’esprit, pas celle du sexe ! Traduction il ne suffit pas que la femme dispose, il faut qu’elle propose. C’est le caprice de Sacha de tout attendre du caprice des femmes » ; et plus loin Sacha, tu es un diable Ă©lectrique ! Tu connais les escaliers cachotiers du cƓur ! Les drĂŽles de coin ! ». GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville, dans Sacha Guitry mon mari, Ă©voque les causeries de Sacha sur l’amour et les femmes et avance une hypothĂšse Parler des femmes et de l’amour n’est-il pas devenu, pour lui, une sorte de jonglerie dans laquelle son cƓur ne joue aucun rĂŽle, mais seulement son aisance dans l’ironie, son goĂ»t excessif du paradoxe ». Avec les salves de misogynie de quelques-unes de ses piĂšces, Guitry se venge sans doute, avec des mots, des infidĂ©litĂ©s, des maux, que certaines de ses compagnes ont pu lui faire subir, Yvonne Printemps notamment. Mais Dominique Desanti, dans la biographie qu’elle lui a consacrĂ©e, remarque aussi, Ă  propos de N’écoutez pas Mesdames, piĂšce tissĂ©e de railleries contre les femmes Sous les rĂ©pliques spirituelles court l’angoisse de l’homme vieillissant face Ă  une femme trop jeune qui lui Ă©chappe... ce qu’il trouve Ă  la fois insupportable et naturel ». Guitry lui se justifie en disant Tout ce mal que je pense et que je dis des femmes, je le pense et je le dis, je ne le pense et je ne le dis que des personnes qui me plaisent ou qui m’ont plu ». Ce n’est d’ailleurs pas tant avec les femmes qu’il a un problĂšme, qu’avec le mariage Le mariage, c’est rĂ©soudre Ă  deux les problĂšmes que l’on n’aurait pas eu tout seul ». La sĂ©duction a certainement pour lui plus de charme que le quotidien Ă  deux. Il Ă©crit cependant Il faut courtiser sa femme comme si jamais on ne l’avait eue... il faut se la prendre Ă  soi-mĂȘme ». Si l’on peut citer bien des rĂ©pliques et des "bons ? mots" misogynes dans ses piĂšces et dans ses causeries, aucun tĂ©moignage ne donne d’exemple de propos semblables dans l’intimitĂ© et encore moins de gestes ou d’attitudes qui pourrait laisser penser que l’homme Sacha Guitry ait Ă©tĂ© un misogyne. Selon Francis Huster, fin connaisseur de Sacha On dit souvent que Guitry est misogyne ; c’est n’importe quoi. Dans ses piĂšces, c’est l’homme qui trompe, pas la femme. Il Ă©tait fou des femmes. Elles n’ont malheureusement jamais Ă©tĂ© folles de lui. Peut-ĂȘtre parce qu’il n’a jamais su les entendre, mĂȘme s’il savait leur parler[9] ». Divers * Sacha est le diminutif russe d’Alexandre. Le tsar Alexandre III Ă©tait en effet son parrain. * Comme il l’explique dans son discours de cent lignes, prononcĂ© lors du banquet du centenaire de Janson-de-Sailly, il fut expulsĂ© de 11 lycĂ©es diffĂ©rents. Il explique dans un de ses ouvrages que c’était en raison des dĂ©placements de son pĂšre qu’il redoubla sa sixiĂšme 10 fois. En effet, Ă  l’époque, on recommençait l’annĂ©e si l’on changeait d’établissement, ce qui Ă©tait pĂ©riodiquement son cas. Il fĂȘta ses 18 ans en sixiĂšme et arrĂȘta lĂ  ses brillantes Ă©tudes. * Durant l’hiver 1889, alors que Sacha a 4 ans, son pĂšre, Lucien Guitry, qui est en train de se sĂ©parer de son Ă©pouse, sort un moment avec Sacha pour chercher des gĂąteaux au coin de la rue, et de coin de rue en coin de rue car la pĂątisserie la meilleure est plus loin, il l’entraĂźne en fait jusqu’en Russie, lieu de ses futures reprĂ©sentations. En Russie, Sacha joue enfant devant le Tsar et la famille impĂ©riale. C’est lĂ -bas qu’il entend que son pĂšre va jouer tous les soirs pour travailler ». * MalgrĂ© le vif soutien de Tristan Bernard et de nombreuses personnalitĂ©s de la RĂ©sistance, Sacha Guitry est injustement soupçonnĂ© de collaboration Ă  la LibĂ©ration, et incarcĂ©rĂ© pendant 60 jours d’oĂč son livre 60 jours de prison. Un non-lieu complet est prononcĂ©. Il n’y avait donc pas lieu ! », commenta ironiquement Sacha Guitry, qui dĂ©clara par ailleurs La LibĂ©ration ? Je peux dire que j’en ai Ă©tĂ© le premier prĂ©venu. » Pour la petite histoire, c’est Alain Decaux qui Ă©vite le pillage de sa maison car il est Ă  l’époque mobilisĂ© et, connaissant Guitry, il demande Ă  surveiller sa maison. En souvenir de ce beau geste, Lana Guitry lui offre l’émeraude que Sacha portait et qui trĂŽne dĂ©sormais sur la poignĂ©e de son Ă©pĂ©e d’acadĂ©micien. De son arrestation, il dit Ils m’emmenĂšrent menottĂ© Ă  la mairie. J’ai cru qu’on allait me marier de force ! » * Le divorce par consentement mutuel n’étant pas reconnu Ă  une Ă©poque, des lettres d’injures mutuelles Ă©taient exigĂ©es de la part des deux parties pour en obtenir le prononcĂ©. Dans les divorces concernant Sacha Guitry, notamment celui soldant son mariage avec Yvonne Printemps, on reconnaĂźt nettement sa patte d’humoriste dans les lettres fournies par les deux » parties. * Collectionneur avisĂ©, il possĂ©dait dans son hĂŽtel particulier du Champ de Mars, 18 avenue ÉlisĂ©e-Reclus une splendide collection d’Ɠuvres d’art peintures, sculptures, lettres autographes... dont il souhaitait faire, Ă  sa mort, un musĂ©e. Malheureusement, les Ɠuvres furent peu Ă  peu dispersĂ©es Ă  sa mort et son projet ne vit jamais le jour. MalgrĂ© les protestations de ses nombreux amis l’hĂŽtel fut dĂ©moli en 1963. * À l’occasion de son jubilĂ© sa premiĂšre piĂšce ayant Ă©tĂ© jouĂ©e le 16 avril 1902 au Théùtre des Mathurins l’éditeur Raoul Solar rĂ©alisa gracieusement en 1952 un ouvrage intitulĂ© simplement 18 avenue ElisĂ©e Reclus, commentĂ© par Sacha lui-mĂȘme. Il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme le catalogue de l’exposition de ses collections, exposition faite au bĂ©nĂ©fice des Ɠuvres charitables de la SociĂ©tĂ© des auteurs et compositeurs dramatiques SACD. ƒuvre théùtrale * Le Page 1902, piĂšce en un acte, en vers ; * Le 1905 ; * Nono 1906, piĂšce en trois actes ; * Chez les Zoaques 1906 ; * La Clef 1907, qui connut un four ; * Petite Hollande 1908, prĂ©face d’Octave Mirbeau ; * Le Veilleur de nuit 1911 ; * La Prise de Berg-Op-Zoom 1912 ; * La PĂšlerine Ă©cossaise 1914 ; * Deux Couverts 1914 ; * Une paire de gifles ; * La Jalousie 1915 ; * Faisons un rĂȘve 1916 ; * Jean de La Fontaine 1916 ; * L’Illusionniste 1917 ; * Un soir quand on est seul 1917 ; * Deburau 1918 ; * Pasteur 1919 ; * Le Mari, la Femme et l’Amant 1919 ; * Mon pĂšre avait raison 1919 ; * BĂ©ranger 1920 ; * Je t’aime 1920 ; * Comment on Ă©crit l’histoire 1920 ; * Le ComĂ©dien 1921 ; * Le Blanc et le Noir 1923 ; * L’Amour masquĂ© 1923, comĂ©die musicale, musique de AndrĂ© Messager ; * L’Accroche-cƓur ; * Un sujet de roman 1924, piĂšce inspirĂ©e par le couple d’Octave Mirbeau et Alice Regnault ; * Mozart 1925, comĂ©die musicale ; * DĂ©sirĂ© 1927 ; * Mariette ou Comment on Ă©crit l’histoire 1928, comĂ©die musicale ; * Histoires de France 1929 ; * Franz Hals 1931 ; * Villa Ă  vendre 1931 ; * Françoise 1932 ; * Les Desseins de la providence 1932 ; * ChĂąteaux en Espagne 1933 ; * Ô, mon bel inconnu 1933, comĂ©die musicale ; * Un tour au paradis 1933 ; * Florestan Ier, prince de Monaco 1933 ; * Le Nouveau Testament 1934 ; * Quand jouons-nous la comĂ©die ? 1935 ; * La Fin du monde 1935 ; * Le Mot de Cambronne 1936 ; * Quadrille 1937 ; * Dieu sauve le roi 1938 ; * Un monde fou 1938 ; * You’re telling me 1939 ; * Florence 1939 ; remaniĂ© en 1949 sous le titre ToĂą * Une paire de Gilles 1939, en un acte ; * Une lettre bien tapĂ©e 1939, en un acte ; * Fausse Alerte 1939, en un acte ; * Le Bien-aimĂ© 1940 ; * Vive l’empereur 1941 ; * N’écoutez pas, mesdames 1942 ; * Talleyrand 1947 ; * Aux deux colombes 1948 ; * ToĂą 1949, c’est Florence remaniĂ©e ; * Tu m’as sauvĂ© la vie 1949 ; * Beaumarchais 1950, piĂšce qui n’a pas Ă©tĂ© jouĂ©e ; * Une folie 1951. Filmographie RĂ©alisateur Tous les films sauf exception en tant que scĂ©nariste, dialoguiste et acteur. Les mentions d’adaptation de ses propres piĂšces, et leurs dates de premiĂšre reprĂ©sentation, restent Ă  relever. * 1914 Oscar rencontre Mademoiselle Mamageot - film de famille, inĂ©dit, de 3mn 50’ - * 1915 Ceux de chez nous documentaire La premiĂšre version muette, durait 22 mn ; elle Ă©tait destinĂ©e Ă  ĂȘtre projetĂ©e accompagnĂ©e d’une causerie de Guitry. La version sonorisĂ©e date de 1939. La version finale remaniĂ©e, en 1952, dure 44 mn et crĂ©dite FrĂ©dĂ©ric Rossif comme collaborateur. * 1922 Une petite main qui se place - court Ă©pilogue filmĂ© de la piĂšce homonyme - * 1934 DĂźner de gala aux ambassadeurs - Documentaire de 5 mn * 1935 Pasteur co-rĂ©alisation avec Fernand Rivers * 1935 Bonne chance ! * 1936 Le Nouveau Testament co-rĂ©alisateur Alexandre Ryder * 1936 Le Roman d’un tricheur * 1936 Mon pĂšre avait raison * 1936 Faisons un rĂȘve * 1937 Le Mot de Cambronne - moyen mĂ©trage * 1937 DĂ©sirĂ© * 1937 Les Perles de la Couronne co-rĂ©alisateur Christian Jaque * 1937 Quadrille * 1938 Remontons les Champs-ÉlysĂ©es collaboration technique Robert Bibal * 1939 Ils Ă©taient neuf cĂ©libataires * 1941 Le Destin fabuleux de DĂ©sirĂ©e Clary, collaboration technique RenĂ© Le HĂ©naff * 1942 La Loi du 21 juin 1907 - court-mĂ©trage * 1944 De Jeanne d’Arc Ă  Philippe PĂ©tain, mise en film du livre homonyme, 58 mn * 1943 Donne-moi tes yeux * 1943 La Malibran * 1947 Le ComĂ©dien * 1948 Le Diable boiteux * 1949 Aux deux colombes * 1949 ToĂą * 1950 Tu m’as sauvĂ© la vie * 1950 Le TrĂ©sor de Cantenac * 1951 Deburau * 1951 La Poison * 1952 Je l’ai Ă©tĂ© trois fois * 1953 La Vie d’un honnĂȘte homme narrateur * 1953 Si Versailles m’était contĂ©... * 1955 NapolĂ©on * 1955 Si Paris nous Ă©tait contĂ©... * 1957 Assassins et voleurs n’apparaĂźt pas dans le film * 1957 Les trois font la paire Sacha Guitry apparaĂźt pour la derniĂšre fois, et seulement au gĂ©nĂ©rique ScĂ©nariste liste non exhaustive * Le Blanc et le Noir 1931, de Robert Florey et Marc AllĂ©gret ; * L’Accroche-cƓur 1938, de Pierre Caron ; * AdhĂ©mar ou le jouet de la fatalitĂ© 1951, rĂ©alisĂ© par Fernandel - Sacha Guitry malade n’a pas pu superviser l’Ɠuvre selon ses souhaits scĂ©nariste et dialoguiste seulement ; Documents * 1935 Poste Parisien Premier spectacle de tĂ©lĂ©vision de Maurice Diamant-Berger - court mĂ©trage - * 1951 Le musĂ©e de Sacha Guitry de StĂ©phane Prince - court mĂ©trage - ƒuvre Ă©crite liste non exhaustive * 1910 La Correspondance de Paul Roulier-Davenel, Dorbon aĂźnĂ©. Réédition Éditions Bernard de Fallois, prĂ©vue janvier 2009 * 1930 Lucien Guitry racontĂ© par son fils, Raoul Solar * 1931 La Maison de Loti, Paillart * 1935 MĂ©moires d’un tricheur, Gallimard NRF * 1947 Quatre ans d’occupation, Éditions de l’Élan * 1947 Toutes rĂ©flexions faites, Éditions de l’Élan * 1949 60 jours de prison fac-similĂ© du manuscrit, illustrĂ© par des dessins de l’auteur, Éditions de l’Élan * 1979 Le petit carnet rouge et autres souvenirs inĂ©dits, Perrin Adaptations de son Ɠuvre Liste non exhaustive * La Vie Ă  deux 1958, de ClĂ©ment Duhour, adaptĂ© de cinq piĂšces de Sacha Guitry ; DĂ©sirĂ©, L’Illusionniste, Une paire de gifles, Le Blanc et le Noir et Françoise reliĂ©es entre elles par un scĂ©nario-prĂ©texte. On ne sait quelle fut la part exacte de Guitry dans l’écriture des sĂ©quences de liaison probablement le fait de son secrĂ©taire StĂ©phane Prince, lequel se cacherait derriĂšre le mystĂ©rieux Jean Martin crĂ©ditĂ© par le gĂ©nĂ©rique comme coscĂ©nariste. Les affiches du film prĂ©sentent La Vie Ă  deux comme le dernier film de Sacha Guitry... lequel mourut prĂšs d’un an avant le dĂ©but du tournage ; * Au voleur ! 1960, de Ralph Habib, d’aprĂšs un scĂ©nario original inĂ©dit, remaniĂ© et adaptĂ© par Jean-Bernard Luc ; * Beaumarchais l’insolent 1995, d’Édouard Molinaro, adaptĂ© de la piĂšce inĂ©dite Beaumarchais et du scĂ©nario inĂ©dit lui aussi Franklin et Beaumarchais ; * DĂ©sirĂ© 1996, de Bernard Murat, d’aprĂšs la piĂšce et le film Ă©ponymes ; * Quadrille 1997, de ValĂ©rie Lemercier, d’aprĂšs la piĂšce et le film Ă©ponymes ; * Le ComĂ©dien 1996, de Christian de Chalonge, d’aprĂšs la piĂšce et toutes proportions gardĂ©es le film Ă©ponymes ; * Un crime au paradis 2000, de Jean Becker, remake du film La Poison, avec Josiane Balasko, Jacques Villeret et AndrĂ© Dussolier. L’action a Ă©tĂ© librement transposĂ©e du dĂ©but des annĂ©es 50 Ă  l’aube des annĂ©es 80. Autres participations Sacha Guitry apparait Ă©galement en tant qu’acteur au gĂ©nĂ©rique de deux films muets, l’un de 1917 Un roman d’amour et d’aventures, dont il a Ă©galement Ă©crit le scĂ©nario et l’autre de 1922 Ă©pilogue filmĂ© de sa piĂšce Une petite main qui se place, mais encore, si l’on s’en rĂ©fĂšre Ă  un article paru dans la presse tĂ©lĂ© au dĂ©but des annĂ©es 1980 et Ă  la filmographie Ă©tablie par Claude Gauteur et AndrĂ© Bernard dans la réédition 1984 de l’ouvrage Sacha Guitry, le CinĂ©ma et Moi, dans La HuitiĂšme Femme de Barbe-Bleue Blue Beard’s Eighth Wife 1938, d’Ernst Lubitsch. Ces deux sources mentionnent Ă©galement la prĂ©sence de GeneviĂšve de SĂ©rĂ©ville aux cĂŽtĂ©s de son futur mari durant ce camĂ©o furtif. NĂ©anmoins, dans la copie de la version amĂ©ricaine sous-titrĂ©e, le couple n’apparaĂźt pas Ă  l’image. Citations * Si ceux qui disent du mal de moi savaient exactement ce que je pense d’eux, ils en diraient bien davantage ! * Je n’ai qu’une seule ambition ne pas plaire Ă  tout le monde. Plaire Ă  tout le monde c’est plaire Ă  n’importe qui. * On peut faire semblant d’ĂȘtre grave, on ne peut pas faire semblant d’avoir de l’esprit. * Ce qui ne me passionne pas m’ennuie. * Etre riche ce n’est pas avoir de l’argent - c’est en dĂ©penser. * Il y a des gens sur qui on peut compter. Ce sont gĂ©nĂ©ralement des gens dont on n’a pas besoin. * On n’est pas infaillible parce qu’on est sincĂšre. * A quoi bon apprendre ce qui est dans les livres, puisque ça y est ?. * -Me donneriez-vous vingt-cinq ans ? - Si j’avais vingt-cinq ans, je les garderais pour moi. * On parle beaucoup trop aux enfants du passĂ© et pas assez de l’avenir - c’est-Ă -dire trop des autres et pas assez d’eux-mĂȘmes. * Le jour oĂč l’on vous traitera de parvenu, tenez pour certain le fait que vous serez arrivĂ©. Notes et rĂ©fĂ©rences 1. ↑ Pourquoi je suis nĂ© » [archive] 2. ↑ a b Sacha Guitry, cinĂ©aste. Ed Yellow Now, 1993 3. ↑ Dominique Desanti Ă©voque une rĂ©ussite maintenue Ă  travers l’horreur de l’occupation, comme si de prĂ©server les succĂšs et le luxe de Guitry Ă©tait nĂ©cessaire Ă  la survie de la France ». Sacha Guitry. Grasset, 1982 4. ↑ Plus que les goĂ»ts mĂȘme de Guitry, c’est plutĂŽt comme une vaste dĂ©clinaison de gloires que ce film apparaĂźt, et l’assez naĂŻf rempart de leur protection. » Philippe Arnaud, Sacha Guitry, cinĂ©aste. Ed Yellow Now, 1993 5. ↑ Dominique Desanti. Sacha Guitry. Grasset, 1982 6. ↑ Alain Keit. Le cinĂ©ma de Sacha Guitry. VĂ©ritĂ©s, mensonges, simulacres. Éditions du CĂ©fal, 2002 7. ↑ Cahiers du CinĂ©ma, N°173, dĂ©c. 1965, SpĂ©cial Guitry-Pagnol 8. ↑ Sacha Guitry fut un vrai cinĂ©aste, plus douĂ© que Duvivier, GrĂ©millon et Feyder, plus drĂŽle et certainement moins solennel que RenĂ© Clair. Guitry est le frĂšre français de Lubitsch ». F. Truffaut, Les Films de ma vie. 1975 9. ↑ Journal du Dimanche, Jeudi 10 janvier 2008
LEVEILLEUR DE NUIT. PiĂšce en trois actes, créée le 2 fĂ©vrier 1911 au théùtre Michel avec pour interprĂštes Madeleine Dolley, Harry Baur, Charlotte LysĂšs, Sacha Guitry, Rose Grane, Mme VerniĂšres, Mme Charmoy, Miss Bennett, Mr. Pradj, Mr. Cornely, Mr. Davry. Un professeur d’un certain Ăąge avait pour maĂźtresse une trĂšs jeune et jolie
Programme de la rĂ©trospective Dino Risi Le Klaxon du fanfaron est un texte de Marc-Édouard Nabe, publiĂ© dans le programme de la CinĂ©mathĂšque française, en mars 2003, Ă  l’occasion de la rĂ©trospective Dino Risi. — C’était une fĂȘte quand mon pĂšre m’emmenait voir un film italien, comme si nous allions au musĂ©e admirer un tableau de la Renaissance, sauf que lĂ , les tableaux n’étaient pas encore secs et qu’ils faisaient rire. La grande Ă©poque de la comĂ©die italienne m’a toujours rap­pelĂ© celle du quattrocento une bousculade de gĂ©nies pendant un temps donnĂ©, et puis plus rien. Au seul nom de Dino Risi, ce sont des flashs hilarants qui me revien­nent. Tous ses films sont avant tout des scĂšnes restĂ©es dans ma mĂ©moire comme si j’y avais assistĂ© en vrai... Sexe fou, Moi la femme, Les Monstres... Un mari est tellement plongĂ© dans sa tĂ©lĂ© qu’il ne s’aperçoit pas que sa femme couche avec son amant dans la piĂšce d’à cĂŽtĂ©... Un plouc s’amourache d’un travesti qui se trouve ĂȘtre son frĂšre... Un men­diant, pour ne pas perdre l’infirmitĂ© rentable de son compĂšre aveugle, ne lui dit pas qu’il pourrait guĂ©rir... Un ancien boxeur va en convaincre un autre qui s’était rangĂ© de remonter sur le ring celui-ci se retrouvera sur un fauteuil roulant, en train d’applaudir les cerf-volants sur la plage... Sono contento ! » Ça, des monstres ? Lorsqu’on est confrontĂ© plus tard aux vraies mons­truositĂ©s de la sociĂ©tĂ© de dĂ©composition, on se rend compte que les monstres de Risi sont des anges ! Sans scrupules devant la pauvretĂ©, la maladie, la vieillesse, les enfants, les femmes, les vieillards, et bien sĂ»r l’Église, la Police et la Justice, ils ont surtout une grĂące que ceux de la rĂ©alitĂ© » semblent se vanter pathĂ©tiquement d’ĂȘtre dĂ©pourvus. Il faut dire aussi qu’on rencontre rarement des escrocs, des menteurs et des tricheurs de la trempe de Vittorio Gassman, Alberto Sordi, Nino Manfredi, et Ugo Tognazzi ! Que serait Dino Risi sans ses quatre acteurs ? Ils en font des tonnes, mais ces tonnes ne pĂšsent rien. Quand j’avais seize ans, chaque apparition d’un de ces gĂ©ants sur un Ă©cran de cinĂ©ma Ă©tait un renforcement de ma joie de vivre. Voir Manfredi tomber amoureux d’une poule, ou Monica Vitti faire les yeux doux Ă  des hommes qui ne voient pas qu’elle est aveugle n’a pas Ă©tĂ© sans influence sur mon goĂ»t du mauvais goĂ»t. Ces sketches scabreux furent mes contes de fĂ©e. Je les racontais Ă  mon tour Ă  qui ne voulait pas les entendre. Le cinĂ©ma de Risi est grinçant, car on entend, de la salle, les rouages mal huilĂ©s des sentiments des protagonistes. Les hommes sont peut-ĂȘtre des monstres, mais les femmes sont des bombes. Mufles et pin-ups ! J’ai vĂ©cu ma pubertĂ© avec trois femmes Laura Antonelli, Agostina Belli et Ornella Muti... Comment souffrir ensuite ? Quand il quitte le conte cruel, Dino Risi se lance dans l’odyssĂ©e minable. Chaque Ă©popĂ©e est celle d’un humiliĂ© le petit journaliste d’Une vie difficile, le petit coiffeur de Fais-moi trĂšs mal mais couvre-moi de baisers ou le petit poissonnier de la CarriĂšre d'une femme de chambre sont des pĂ©quenots jaloux larguĂ©s par une stronza sexy qu'ils sont prĂȘts Ă  tout pour retrouver dans les cloaques de la sociĂ©tĂ©. Ils ont l’air complĂštement inconscients de ce qu’ils provoquent et se laissent bouffer par les circons­tances malencontreuses. Plus ils essaient d’arranger les choses, plus ça s’aggrave. Leur nature change au fur et Ă  mesure de leur voyage au pays du cynisme ambiant. Le timide devient goujat, l’idĂ©aliste combinard, le pathĂ©tique antipathique et vice versa... Les situations abracadabrantes ne se dĂ©nouent que par une ironie du sort, pour ne pas dire du sordide. Sordi, fils faux-cul, accompagne sa mĂšre Ă  l’asile en lui faisant croire Ă  une promenade champĂȘtre et l’abandonne aux infirmiĂšres Traitez-la comme une reine ! ». Manfredi finit par faire cocu un sourd-muet avant de lui rendre involontairement l’ouĂŻe et la parole grĂące Ă  une tentative ratĂ©e d’assassinat. C’est Tognazzi qui joue l’infirme aussitĂŽt guĂ©ri, et croyant Ă  un miracle, il entre dans les ordres pour faire voeu de silence ! ... Gass­man, accusĂ© en mal d’alibi, fait interner son vieux pĂšre qui refusait de se fendre d’un faux tĂ©moignage en sa faveur... ComĂ©dien cocaĂŻnomane, fasciste flamboyant, prophĂšte mĂ©diatique, archevĂȘque coquet ou riche automobiliste prenant des jeunes en stop pour mieux les insulter Gassman est tous les hommes. En aveugle outrageusement Ă  l’aise dans Parfum de femme un des cinq, six chefs-d’Ɠuvre de Risi, il est sublimement odieux. Et mĂȘme si on faisait semblant, le temps d’un texte, de l’ou­blier dans Le Fanfaron, on ne pourrait pas ĂŽter de ses tympans le son du Klaxon de la Lancia dĂ©capotable qu’il conduit Ă  toute berzingue sur les routes Ă©blouissantes de soleil de l’Italie de l’ñge d’or. Grandiose Gassman ! Dans Cher papa, il est un homme d’affaires salaud, mĂ©prisant, offensant. II terrorise tout le monde ses associĂ©s, sa famille, son personnel. Et trĂšs vite, on s’aperçoit que son entourage ne vaut pas mieux sa femme suicidaire, sa maĂźtresse intĂ©ressĂ©e, son majordome roublard, sa fille bouddhiste qui lui crache dessus, et surtout son fils. Petit bourgeois rĂ©voltĂ© », il traĂźne avec ses copains gauchistes dont le pĂšre apprend, en feuilletant rĂ©guliĂšrement son journal intime, qu’ils prĂ©parent un attentat contre un grand ponte infect du capitalisme dont le nom commence par un P »... P » comme papa », bien sĂ»r... C’est lors d’un voyage Ă  l’étranger que le cher papa se fait tirer dessus. Il revient Ă  Rome paralysĂ©, et volontairement muet, sans doute parce qu’il vaut mieux ĂȘtre muet que d’entendre tout ce que les pourris osent dire de lui. À la fin, le fils retrouve son pĂšre. Enfin, ils peuvent pleurer ensemble en silence ils se sont compris. C’est tout ce qu’ils avaient besoin d’ĂȘtre l’un Ă  l’autre indispensables. Le fils ne demandait qu’à pousser le fauteuil roulant de son pĂšre dĂ©truit, et le pĂšre ne demandait qu’à ĂȘtre poussĂ©, dĂ©truit, par son fils. Cher papa est un des plus durs Risi. Tous les dĂ©tails psychologiques sont oppressants par leur cruautĂ©. Les hippies baffrant, le gourou Ă©picurien, le psy croyant, la mondaine pute, le pĂšre plouc... Chaque per­sonnage est verrouillĂ© dans son Ă©goĂŻsme, et il n’a mĂȘme pas le droit d’en souffrir pour qu’on le plaigne. Aucune belle personne » chez Risi, tous sont de laides personnes »... Plus grand chose de rigolo Ă  peine le hold-up, vu comme une formalitĂ© bancaire, arrache-t-il un Ă©clat de rire. Le reste est sombre comme la vie, sombre comme la vĂ©ritĂ©. Rapt Ă  l’italienne est finalement l’histoire de la dĂ©chĂ©ance d’un con. Sa descente aux enfers n’est pas celle qu’on croit c’est dans les cercles infernaux de sa propre mĂ©diocritĂ© qu’il descend, Rapt Ă  l'Italienne, non plus, n’est pas un film comique. Risible, non ; risien », si. Des terroristes gauchistes ont pris en otage Mastroianni, un bourgeois industriel, et sa maĂźtresse. Ils fuient sous le regard ignoble des camĂ©ras de tĂ©lĂ©. Le cynisme est partout du cĂŽtĂ© des mĂ©dias, bien sĂ»r, et de la police, mais aussi dans la famille riche du raptĂ© du pĂšre au fils, en passant par la femme qui rechigne Ă  donner la rançon. Sans oublier les ravisseurs dont le gros chef finira par se taper la ravissante maĂźtresse de l’otage, ravie ! Tout est lĂ  pour qu’on prenne en pitiĂ©, sinon en considé­ration, la victime » qui multiplie les bourdes, mais c’est impossible, Mastroianni est non seulement trop bĂȘte, mais trop lĂąche, et de plus en plus, tout au long du film. Rapt Ă  l’italienne est finalement l’histoire de la dĂ©chĂ©ance d’un con. Sa descente aux enfers n’est pas celle qu’on croit c’est dans les cercles infernaux de sa propre mĂ©diocritĂ© qu’il descend, jusqu’à se faire canarder au milieu de ses kidnappeurs par des flics dĂ©guisĂ©s en curĂ©s accompagnant un faux enterrement ! Sauf que lui, personne ne le regarde, personne ne le photographie, il finit recroquevillĂ© contre une voiture, comme un fƓtus mort, encore plus minus que lorsqu’il vivait dans l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale... Plus on avance, moins il y a de choses drĂŽles dans les films de Dino Risi. Ses acteurs comiques tournent au poignant. La plus violente confrontation entre deux de ses monstres a lieu dix ans aprĂšs La Marche sur Rome, dans Au nom du peuple italien. Tognazzi est un petit juge zĂ©lĂ© incorruptible acharnĂ©, et Gassman un infect spĂ©culateur accusĂ© du meurtre d’une call-girl. Risi a donnĂ© lĂ  son Crime et ChĂątiment mĂȘme rapports ambigus entre les deux protagonistes qu’entre Raskolnikov et Porphyre chez DostoĂŻevski. Sur la plage sous la pluie, Gassman tombe dans le piĂšge de Tognazzi inventant, pour le confondre, de faux souvenirs d’enfance communs. ConvoquĂ© en plein bal masquĂ©, le capitaliste arrive dĂ©guisĂ© en centurion de pacotille dans le bureau du magistrat et dĂ©ploie un langage quasi-dalinien. Le ridicule bien rĂ©el de la situation annonce d’ailleurs l’hallucination finale du juge qui voit un Gassman aux cents visages se multiplier parmi les supporters enflammĂ©s d’un match de foot. Un rĂ©alisateur normal français, par exemple, une fois le spectateur ayant compris que l’industriel n’avait pas commis le meurtre, aurait Ă  coup sĂ»r donnĂ© un sursaut de morale au juge qui, s’apercevant qu’il devenait fou, aurait choisi de blanchir le non coupable. Ici, c’est le contraire Tognazzi hĂ©site, puis brĂ»le le journal intime de la victime qui prouvait l’innocence de Gassman. Son intĂ©gritĂ© se dĂ©sintĂšgre le fantasme de justice est plus fort que la vĂ©ritĂ©. Dans tous ces films, les fantasmes seront de plus en plus visibles. Âmes perdues, Dernier amour, Valse d’amour les titres des moins connus le soulignent. Risi fait ça trĂšs bien il accroche soudain aux regards songeurs de ses personnages des plans qui leur Ă©chappent. Ce ne sont pas des flash-backs, mais des absences prĂ©monitoires... La grande morbiditĂ© est dĂ©chirante. L’un des derniers Risi est ce FantĂŽme d’amour que j’ai vu dix fois au moins. CrĂ©pusculairement parfait. Avec la clarinette de Benny Goodman en prime... Ce film me bouleverse, je ne sais presque pas pourquoi. On est loin des poules, des trains, et autres monstres... Le monstre ici, c’est l’amour qui fait ressusciter les morts... II faut le voir en version française, parce que les acteurs se dou­blent eux-mĂȘmes, avec leur accent. Romy Schneider va bientĂŽt mourir, Mastroianni est de plus en plus voĂ»tĂ© ils sont splendides et comme perdus dans cette histoire qui les dĂ©passe un homme retrouve par hasard son grand amour d’il y a vingt ans, mais c’est devenu une petite vieille mĂ©connaissable, laide et malade Romy, grimĂ©e, magnifique. Il la revoit ensuite, belle et fragile, croit la voir se noyer sous ses yeux, veut la revoir. Tout est dans les visions de l’homme hallucinĂ© par son amour mort. Un fantĂŽme de femme miraculĂ©e par le dĂ©sir intact... Puissance du souve­nir qui par bouffĂ©es peut ramener la vie dans le prĂ©sent crevĂ© ! Le para­noĂŻaque dĂ©pressif a raison de la perdre pour ne plus la quitter, jamais. II n’aura plus peur d’avancer dans le brouillard de Pavie. II n’aura plus peur d’ĂȘtre hantĂ© par celle qui ne sera plus. Il n’aura plus peur de rien. C’est vachement bien comme on disait dans les annĂ©es 70 de revoir les films de Dino Risi tournĂ©s Ă  la fin du siĂšcle dernier, car ils ne parlent que de ce qui prĂ©occupe le dĂ©but de ce siĂšcle-ci la peur. Pas seulement celle du terrorisme, parfaitement compris, mais celle qui suinte de toutes les Ăąmes. Tout le monde a peur en 2003. Quand les films de Dino Risi sont sortis, ceux qui les comprenaient riaient jaune. Aujourd’hui, ils feront pleurer noir ceux qui vont les dĂ©couvrir. v mMarc-Édouard Nabe Livres Au rĂ©gal des vermines 1985 Zigzags 1986 Chacun mes goĂ»ts 1986 L’Âme de Billie Holiday 1986 Le Bonheur 1988 La Marseillaise 1989 Nabe’s Dream 1991 Rideau 1992 Visage de Turc en pleurs 1992 L’Âge du Christ 1992 Petits Riens sur presque tout 1992 Nuage 1993 Tohu-Bohu 1993 Lucette 1995 Inch’Allah 1996 Je suis mort 1998 Oui 1998 Non 1998 Loin des fleurs 1998 et autres contes 1999 Coups d’épĂ©e dans l’eau 1999 Kamikaze 2000 Une lueur d’espoir 2001 Alain Zannini 2002 Printemps de feu 2003 J’enfonce le clou 2004 Le Vingt-septiĂšme Livre 2009 L’Homme qui arrĂȘta d’écrire 2010 L’EnculĂ© 2011 Les Porcs, tome 1 2017 Aux Rats des pĂąquerettes 2019 Les Porcs, tome 2 2020 Presse L’ÉternitĂ© 1997 La VĂ©ritĂ© 2003 - 2004 Patience 2014 - ... Nabe’s News 2017 - ... Tracts Zidane la racaille 24 juillet 2006 Les Pieds-blancs 24 octobre 2006 Et Littell niqua Angot 23 novembre 2006 ReprĂ©sente-toi 1er mars 2007 La Bombe de DamoclĂšs 31 octobre 2007 Le ridicule tue 15 avril 2008 Sauver SinĂ© 20 septembre 2008 Enfin nĂšgre ! 20 janvier 2009 Textes non repris en volume La jambe 1986 Le courage de la fraĂźcheur 1996 La jungle de Bernstein 1997 Les tournesols de Dovjenko printemps 2000 Celui qui a dit merdre mai 2000 Mon meilleur ami juin 2000 Anthony Braxton Ă  l’instant mĂȘme juillet 2000 La mort de Polac automne 2000 L’athlĂšte de la larme 2001 Le Klaxon du fanfaron mars 2003 Le flou Baumann octobre 2003 Glauque Story novembre 2003 Je ne faisais pas bander Chanal novembre 2003 En 2003, le cinĂ©ma est mort dĂ©cembre 2003 L’Oiseau de Dieu mars 2005 Le temps de voir et d’aimer Sirk octobre 2005 Le HuitiĂšme ciel dĂ©cembre 2005 Le vingt-septiĂšme Chorus juillet 2006 Pastorius Ă  mort septembre 2007 Le cauchemar Duvivier mars 2010 L’Eunuque raide printemps 2014 Sur Nabe L’Affaire Zannini 2003 Morceaux choisis 2006 Personnages Georges Ibrahim Abdallah Albert Algoud François Angelier Christine Angot Thierry Ardisson Paco Balabanov Bernard Barrault Jean-Dominique Bauby Guy Bedos Nicolas Bedos FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Georges-Marc Benamou Pierre BĂ©nichou Jackie Berroyer Jean-Paul Bertrand Patrick Besson Paul-Éric Blanrue François Boisrond Laurent Bosc GĂ©rard Bourgadier Anthony Braxton Lisa Bresner Renaud Camus Bertrand Cantat Carlos Catsap RenĂ© Caumer François Cavanna Pierre Chanal Jacques Chancel Professeur Choron Kenny Clarke Pierre ClĂ©menti Thomas Codaccioni Daniel Cohn-Bendit Lucien Combelle Marc Dachy Maurice G. 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